Comme l’a fait remarquer Renaud Payre, « ce ne sont certes que sept logements mais pourtant essentiels ». Lors de l’inauguration de la Maison des Monts d’Or à Saint-Didier-au-Mont d’Or, le vice-président en charge du logement a rappelé « qu’il fallait aussi se battre pour sept logements, notamment parce que cette crise du logement est grave. Cette maison permet aux locataires de retrouver du répit dans un parcours cabossé. Le territoire de la métropole a de la chance de travailler avec l’association Habitat et humanisme, qui œuvre en faveur du logement et de l'insertion des personnes en difficulté. »
Tout a débuté en 2019 quand la Métropole de Lyon a préempté une maison de village et son terrain, dans le quartier historique de Saint-Fortunat. Avant, un café-restaurant et une épicerie au rez-de-chaussée ; aujourd’hui, un habitat collectif pour des femmes seules ou avec enfants, en situation de grande précarité. Au total donc, sept logements dont le dernier a été alloué la semaine dernière.
Il faut aussi se battre pour sept logements, parce que cette crise du logement est grave
Renaud Payre, 3e vice-président de la Métropole de Lyon
Une Maison des Monts d'Or, pour un nouveau départ
« Cette Maison des Monts d’Or est un refuge pour se reconstruire, pour un nouveau départ. Elle donne la possibilité de poser leurs valises aux locataires qui ont un parcours chaotique. Ce projet donne du sens à la pierre. Et le jardin va leur permettre de renouer avec la terre », se félicite Pierre-Luc Barbe, directeur général chez Habitat et Humanisme Rhône.
Le jardinage est en effet un volet essentiel du projet. En contrebas de la maison, l’espace est aussi vaste qu’accueillant. L’aménagement du jardin partagé se fera en partenariat avec l’association Terre de Milpa installée à Saint-Didier-au-Mont d’Or.

Un jardin partagé pour retrouver de l’estime
« Le jardin et l’alimentation comme des vecteurs sociaux, voilà comment nous concevons le projet. Il y aura un temps de co-construction autour du jardin. Le travail de la terre peut participer à l’estime de soi », commente Olivia de Roubin, qui a créé l’association Terre de Milpa en 2020. Toujours dans l’idée de favoriser le vivre-ensemble, une cuisine commune est aussi à la disposition des locataires.
Dans ce projet qui a pour but d’offrir aux plus fragiles un lieu de répit et de reconstruction, la Métropole de Lyon, en plus de la préemption, s’est engagée à hauteur de 350 000 euros, sur un montant total de l’opération estimé à 1,4 millions d’euros.