C’est une ferme d’un autre genre, loin du cadre rural et autres clichés du monde agricole. En bordure des Voies lyonnaises 5 et 11, à quelques pas du tram T5, le long de grands boulevards et à proximité du golf de Chassieu, près de quatre hectares de terre sont cultivés depuis le début de l’année. Ici, tout est bio : potimarrons, butternuts, melons, carottes, tomates, courges, oignons, betteraves, pommes de terre, patates douces, choux…
Cette ferme métropolitaine va fournir une partie des besoins des cantines de 38 collèges de la métropole de Lyon, qui servent chaque jour 30 000 repas. Issus des serres de Parilly et du jardin conservatoire de Marcy-l’Étoile, tous les plants sont donc produits en bio pour une récolte de près de quinze tonnes cette année.
Une cuve d’eau de 600 mètres cubes
« Nous avons des tracteurs, du matériel de désherbage et de plantation, ce qui facilite notre quotidien », rapporte Mewan Melguen, responsable d’exploitation agricole pour la Métropole de Lyon. Et pour assurer l’irrigation, une cuve de 600 mètres cubes est alimentée grâce à un puits. Les couverts végétaux sont aussi utilisés pour maintenir la terre la plus humide possible.
Autre technique moins connue pour enrichir le sol, le sorgho. « Nous avons planté cette alternative au maïs qui crée du humus, autrement dit des éléments nutritifs. Cette option nous évite d’utiliser du compost », poursuit l’agriculteur. Si aujourd’hui toute la parcelle n’est pas exploitée, elle le sera à terme, sans jachère, mais avec de la rotation.
Chiffres clés
- 7 tonnes de matière organique par hectare grâce au sorgho
- 3 mares
- 5 000 mètres carrés de serres
Démarche pédagogique
Au-delà de travailler une agriculture sans produits phytosanitaires, l'initiative a aussi une démarche pédagogique en proposant aux collégiens des visites de la ferme métropolitaine. Elle contribue également aux objectifs de la loi EGalim, qui impose au moins 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % issus de l’agriculture biologique.
