Travaux sur les ponts, toute une histoire

La Métropole de Lyon a la responsabilité de près de 750 ponts : ils font partie de ce qu’on appelle les “ouvrages d’art”. Leur entretien est une question de sécurité absolue. Et la liste des contraintes à prendre en compte est longue. Très longue.

  • Urbanisme

Quatre ponts en chantier

  1. Sur le pont Lafayette, c'est bientôt la fin pour la « piste aux lampadaires », qui obligeait les vélos à slalomer. Un comble pour le pont de la Métropole le plus emprunté par les cyclistes, entre Cordeliers et le cours Lafayette. La Métropole va y élargir les trottoirs et créer deux vraies pistes cyclables, une par sens. Le chantier va être impactant pour la circulation des voitures pendant les travaux, entre mi-juin et fin août. Les bus C3, C13 et C14 continueront en revanche à circuler, tout comme les piétons et les vélos.
  2. Sur le pont Morand, la circulation a déjà repris dans les deux sens entre Hôtel de Ville-Opéra et la place Maréchal Lyautey côté 6e. Ce pont est désormais un modèle de partage de l’espace public : piétons, cyclistes, automobilistes, chacun sa place.
  3. Sur le pont Bonaparte, trait d’union entre la cathédrale Saint-Jean et la place Bellecour, avait besoin d’un sacré coup de jeune. Sa restauration complète est en cours jusqu’en décembre : balustrade, structure en béton, étanchéité et chaussée. Pendant qu’elle y est, la Métropole en profite pour remplacer une conduite d’eau et anticiper l’arrivée de la Voie Lyonnaise 12. Toutes les circulations sont maintenues pendant les travaux - un tour de force - sauf du 14 juillet au 15 août pour les bus et voitures, le temps de refaire la chaussée.
  4. Sur le pont Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or, entre l’auberge de Paul Bocuse et Caluire-et-Cuire, va se refaire une beauté, ou plutôt, une étanchéité. Gros chantier en perspective : il faudra démonter la chaussée et les trottoirs pour mettre le tablier à nu.

Lexique des ponts

  • L’étanchéité. Zéro concession, sans quoi l’humidité grignote béton et acier et c’est la structure même du pont qui est menacée.
  • La portance. Chaque pont est conçu pour supporter une charge précise : si la limite n’est pas respectée, ça donne le pont de Couzon, mis en péril par le passage d’une bétonneuse trop lourde de 30 tonnes en 2021.
  • L’usure. La plupart des ponts de la métropole ont été reconstruits après la Seconde Guerre mondiale, il y a 70 ans. La majorité d’entre eux a besoin d’un gros lifting.
  • Ce qui passe dedans. Beaucoup de ces ouvrages contiennent des conduites d’eau ou des câbles électriques. Dès que l’on fait des travaux, il faut s’assurer de les préserver.
  • L’esthétique. De nombreux ponts se situent dans des secteurs protégés : toute intervention nécessite l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), jusqu’au choix des nuances de couleur.

Le saviez-vous ?

  • Le pont Bonaparte est l’un des deux seuls ponts qui permet à des convois exceptionnels, jusqu’à 100 tonnes, de franchir la Saône.
  • Le pont Morand a été entièrement reconstruit entre 1976 et 1978 pour accueillir le métro A. Lequel passe dans la structure du pont ! Les travaux n’ont touché « que » la surface, mais il a fallu s’assurer que le pont ne pèserait pas plus lourd à la fin.
  • Le pont Paul Bocuse a été mis dans un cocon étanche pour éviter toute contamination de l’eau lorsqu'il a été repeint en 2019-2020.

Services associés

Cadre de vie

Espaces publics et naturels, aménagement de la ville, déplacements ou encore logement... La Métropole de Lyon agit pour construire et préserver un cadre de vie agréable pour ses habitants.
Dernière mise à jour le 20 août 2025

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