Quatre ponts en chantier
- Sur le pont Lafayette, c'est bientôt la fin pour la « piste aux lampadaires », qui obligeait les vélos à slalomer. Un comble pour le pont de la Métropole le plus emprunté par les cyclistes, entre Cordeliers et le cours Lafayette. La Métropole va y élargir les trottoirs et créer deux vraies pistes cyclables, une par sens. Le chantier va être impactant pour la circulation des voitures pendant les travaux, entre mi-juin et fin août. Les bus C3, C13 et C14 continueront en revanche à circuler, tout comme les piétons et les vélos.
- Sur le pont Morand, la circulation a déjà repris dans les deux sens entre Hôtel de Ville-Opéra et la place Maréchal Lyautey côté 6e. Ce pont est désormais un modèle de partage de l’espace public : piétons, cyclistes, automobilistes, chacun sa place.
- Sur le pont Bonaparte, trait d’union entre la cathédrale Saint-Jean et la place Bellecour, avait besoin d’un sacré coup de jeune. Sa restauration complète est en cours jusqu’en décembre : balustrade, structure en béton, étanchéité et chaussée. Pendant qu’elle y est, la Métropole en profite pour remplacer une conduite d’eau et anticiper l’arrivée de la Voie Lyonnaise 12. Toutes les circulations sont maintenues pendant les travaux - un tour de force - sauf du 14 juillet au 15 août pour les bus et voitures, le temps de refaire la chaussée.
- Sur le pont Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or, entre l’auberge de Paul Bocuse et Caluire-et-Cuire, va se refaire une beauté, ou plutôt, une étanchéité. Gros chantier en perspective : il faudra démonter la chaussée et les trottoirs pour mettre le tablier à nu.
Lexique des ponts
- L’étanchéité. Zéro concession, sans quoi l’humidité grignote béton et acier et c’est la structure même du pont qui est menacée.
- La portance. Chaque pont est conçu pour supporter une charge précise : si la limite n’est pas respectée, ça donne le pont de Couzon, mis en péril par le passage d’une bétonneuse trop lourde de 30 tonnes en 2021.
- L’usure. La plupart des ponts de la métropole ont été reconstruits après la Seconde Guerre mondiale, il y a 70 ans. La majorité d’entre eux a besoin d’un gros lifting.
- Ce qui passe dedans. Beaucoup de ces ouvrages contiennent des conduites d’eau ou des câbles électriques. Dès que l’on fait des travaux, il faut s’assurer de les préserver.
- L’esthétique. De nombreux ponts se situent dans des secteurs protégés : toute intervention nécessite l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), jusqu’au choix des nuances de couleur.
Le saviez-vous ?
- Le pont Bonaparte est l’un des deux seuls ponts qui permet à des convois exceptionnels, jusqu’à 100 tonnes, de franchir la Saône.
- Le pont Morand a été entièrement reconstruit entre 1976 et 1978 pour accueillir le métro A. Lequel passe dans la structure du pont ! Les travaux n’ont touché « que » la surface, mais il a fallu s’assurer que le pont ne pèserait pas plus lourd à la fin.
- Le pont Paul Bocuse a été mis dans un cocon étanche pour éviter toute contamination de l’eau lorsqu'il a été repeint en 2019-2020.