Les années qui passent ne sont pas sans conséquences sur les ouvrages d’art. Le pont qui enjambe le Rhône entre Givors et Chasse-sur-Rhône en est un parfait exemple. Construit en 1839, il a connu plusieurs épisodes d’entretien et a même été détruit lors de la Seconde Guerre mondiale. S’il est actuellement fermé durant les deux mois d’été, c’est en raison d’entretoises endommagées par la rouille et dont l’état était préoccupant. Les entretoises, ce sont ces poutres métalliques sur lesquelles repose le tablier, là où les voitures circulent. Vingt-huit d’entre elles doivent être remplacées - sur un total de 163 - en plus de quelques travaux sur une vingtaine d’autres. Et à y regarder de plus près, le chantier est impressionnant.
Anecdote
Il existe deux bâtiments de part et d’autre du pont. Ils datent de l’époque où il fallait s’acquitter d’un droit de passage pour le traverser, et ce, jusqu’en 1887.
Des travaux à la force des bras
Quatorze ouvriers travaillent en permanence sur le site. Tout commence par l’installation d’échafaudages suspendus au pont avec l’assurance de maintenir une hauteur suffisante pour le passage des bateaux en dessous. Autre contrainte non négligeable, l’impossibilité de travailler avec une grue et autres engins de chantier de plus de deux tonnes. Concrètement, cela signifie que les entretoises de 200 kilos chacune seront manipulées au moyen d’outils de manutention spécifiques et adaptés. Décapage, soudure, remplacement des entretoises, puis nouveau revêtement en résine sur l’aluminium du tablier, du côté de Givors, et tout cela en deux mois.
Le pont a déjà connu de nombreuses phases de réfection, jusqu’au remplacement du platelage bois (partie où circulent les véhicules) par un platelage aluminium. En 2020, date des derniers travaux sur l’ouvrage, c’est la totalité du revêtement en résine qui avait été reprise.
Chiffres clés
- 1 M€ montant des travaux
- 225 m de long
- 5 m de large
- 7 m hauteur du tablier au-dessus du Rhône