La Métropole de Lyon poursuit ses efforts en matière de qualité de vie au travail. Pour permettre à ses 9500 agents de mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle et promouvoir l’égalité femmes-hommes, elle va mettre en place dès le mois d’octobre un congé menstruel.
Deux jours de congé ou télétravail facilité
Les personnes menstruées auront la possibilité de poser deux jours de congé, ou du télétravail pour circonstances exceptionnelles, en cas de règles douloureuses ou d’endométriose. Un certificat médical présenté une seule fois suffira pour ouvrir droit à cette nouvelle autorisation spéciale d’absence (ASA).
Une personne sur cinq souffrirait de crampes sévères pendant ses règles, une personne sur dix d’endométriose et la même proportion du syndrome des ovaires polykystiques. Ces pathologies peuvent être handicapantes et avoir un impact sur l’activité professionnelle.
Zémorda Khelifi,
vice-présidente déléguée aux Ressources humaines
Cette mesure est portée également par une volonté de lever le tabou autour des règles. Si la Métropole de Lyon a décidé de prendre les devants, son président Bruno Bernard appelle à la mise en place d’une politique nationale sur le congé menstruel.
Un congé pour fausse-couche
La Métropole va aussi donner la possibilité à ses agents d’obtenir un congé de deux jours en cas d’arrêt naturel de grossesse. Un dispositif pour assurer aux femmes un peu de répit pour surmonter cette épreuve physique et psychologique. Cette mesure s’inscrit dans le contexte de l’adoption en juin 2023 d’une proposition de loi au Parlement pour mieux prendre en charge les femmes après une fausse-couche.
La Métropole de Lyon a décidé d’inclure également dans le dispositif le ou la partenaire qui pourra bénéficier également de deux jours de congés.
Ces mesures entrent dans le plan d'action de la Métropole voté en 2021 pour améliorer l'égalité femmes-hommes, au sein de l'institution.
La question de l’égalité entre les femmes et les hommes est essentielle pour nous, il est donc essentiel aussi d’être exemplaire vis-à-vis de nos agents.
Bruno Bernard,
président de la Métropole de Lyon
Le président de la Métropole a notamment rappelé la mise en place d’une direction générale paritaire au début du mandat, ou l’expérimentation lancée au 1er septembre de la semaine de quatre jours.
« C’est aussi un enjeu d’égalité femmes-hommes puisque plusieurs dizaines de femmes qui étaient sur des temps partiels subis à 80 % ont pu repasser à plein temps avec l’expérimentation et retrouver 20 % en plus de salaire et des cotisations retraites complètes », souligne-t-il.