La solitude, l’isolement, le repli sur soi… Derrière les murs bétonnés et froids des immeubles, des vies parfois oubliées, celles de femmes et d’hommes. Comme un lien brisé avec le brouhaha du quotidien qui ne cesse de s’accélérer. Surtout, une méconnaissance de leurs besoins et de leurs envies. Alors, renouez le contact, allez vers eux, au‑delà d’un simple slogan de communication.
Au cœur du Quartier politique de la ville (QPV) Duclos‑Barel-Croizat, une expérimentation unique de trois ans va être déployée cet été. Certes, ce n’est pas le sujet dont on parle le plus quand on pense aux quartiers. Pourtant, y vieillir est une réalité qui mérite une attention particulière.
Un quart des retraités ne touchent pas tous leurs droits
À la suite d’un appel à projets lancé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, deux résidences ont été identifiées à Vénissieux : Ambroise-Croizat et Max-Barel, gérées par le bailleur social Sacoviv. « La Métropole de Lyon est l’un des partenaires de ce projet qui a pour intérêt d’aller vers les personnes âgées », commente Julien Le Glou, à la direction de la Politique de la ville et des territoires à la Métropole de Lyon.
Dans la résidence Ambroise-Croizat qui compte 388 logements, ce sont très exactement 272 personnes qui ont plus de 60 ans. Elles sont 229 dans la résidence Max-Barel, où on recense 419 logements. « Le travail de la personne que nous allons recruter dans les prochains mois, via le Centre communal d’action sociale (CCAS), sera d’aller au contact de chacun d’entre eux afin de mieux les connaître. À la fin de l’année, nous aurons alors une vision aboutie des envies et besoins des résidents. Nous réfléchirons à partir de leurs besoins », ajoute Julien Le Glou.
Temps d’animations, jardinage, aide à l’accès aux droits sont des pistes déjà évoquées. « Nous savons qu’en France 24 % des retraités ne touchent pas les pensions auxquelles ils sont éligibles. Identifier avec le bailleur social un lieu dans lequel tous pourraient se retrouver est une autre idée. Ce pourrait être également un accompagnement individuel, comme le réaménagement d’un logement en remplaçant la baignoire par une douche », poursuit Julien Le Glou. À ce jour, cette expérimentation sur ces deux résidences est la seule de la métropole.
Qu’est-ce qu’un QPV ?
Parce que certains quartiers concentrent plus de fragilités sociales, économiques, urbaines, la politique de la ville a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de leurs habitants, dans une logique de solidarité et d’égalité entre les territoires. Sur la Métropole de Lyon, on compte 43 Quartiers politique de la ville (QPV).