Pareille tempête n’avait pas été vue au parc de Parilly depuis 1973. Des rafales de vent enregistrées jusqu’à 142 km/h. Le 25 novembre 2024, plus de 300 arbres n’ont pas résisté aux bourrasques aussi soudaines que violentes dans ce parc géré par la Métropole de Lyon. L’essentiel de ces beaux conifères et feuillus, dont certains mesuraient jusqu’à 25 mètres de haut, ont été déracinés, la faute à une forte prise au vent. Quelques mois plus tard, l’heure n’est plus aux constatations, mais bien à la construction de l’avenir.
« L’idéal serait de terminer de dégager l’ensemble des arbres couchés d’ici mars, on pourrait alors commencer à en broyer certains pour le rendre au sol », commente Benoît Lagier, responsable des espaces de nature et des serres du Parc de Parilly.
Au printemps, la terre sera préparée pour une plantation de plus de 3 000 plants forestiers à l’automne prochain. « On souhaite planter des arbustes et végétaux, mais aussi semer des graines issues du parc et d’ailleurs. L’objectif est de replanter tout en respectant une mosaïque de milieux dans le parc : prairie, lisière et forêt », précise Benoît Lagier.
Comment valoriser le bois tombé ?
Une partie du bois sera vendu à une scierie. Une autre partie sera broyée sur place. Enfin, le bois tombé pourrait être réutilisé en mobilier, comme des bancs par exemple.
Des arbres originaires du sud de l’Europe
Si le parc a rouvert trois jours seulement après la tempête, les stigmates de cet épisode historique sont encore visibles, notamment près du château d’eau, sur la commune de Bron. Sur près de deux hectares, il y a plus d’arbres couchés que debout. « Il n’y a pas eu de blessés, heureusement. Mais cela aurait pu être dramatique, ce jour-là j’ai quand même vu des gens se balader ou assis sur des bancs. Les équipes et les gardes du parc ont vraiment bien travaillé, notamment quand il a fallu enlever un arbre qui empêchait la circulation sur la voirie. » Aujourd’hui, la zone est balisée pour avertir le public d’un potentiel danger.
Autre axe de réflexion, lui aussi lié aux aléas climatiques, développer une plantation diversifiée. Alors que le frêne excelsior et le hêtre sont des espèces qui ne sont plus plantées, d’autres essences font leur apparition, ajoute Benoît Lagier : « Le chêne du mont Thabor (Grèce), qui ne monte pas très haut, le charme d’orient (Europe du sud) ou encore le myrthe (Corse) sont par exemple des espèces qui supportent les fortes chaleurs. »
Chiffres clés
- 15 kmde voies cyclables
- 1965 date de l'ouverture du parc au public
- 159 ha de superficie