Les Grandes Locos : nouveau terminus pour la culture

D’immenses halles et des milliers de mètres carrés à ciel ouvert, le tout au carrefour du métro B, du boulevard M7 et de trois Voies Lyonnaises… En 2024, l’ancien technicentre SNCF à La Mulatière devient le terrain de jeu de trois événements phares de la métropole de Lyon. Bienvenue aux Grandes Locos !

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Un futur haut lieu de la culture métropolitaine s’apprête à entrer en gare. Dès le mois de mai, Nuits sonores, le Lyon Street Food Festival et les Biennales de la danse et d’art contemporain vont s’installer pour plusieurs années dans cet écrin industriel à la mesure de leur démesure. Et à partir de 2025, les Grandes Locos s’ouvriront à d’autres événements culturels.

170 ans d’histoire

Pour capter l’esprit du nouveau projet d’urbanisme transitoire porté par la Métropole de Lyon, il faut remonter le temps. En 1846, la Compagnie des haut fourneaux, forges et ateliers d’Oullins vient de s’installer à La Mulatière. Situé le long de l’une des toutes premières voies ferrées de France, le site finit par être racheté par la SNCF. Pendant 170 ans, on y construit et on y entretient des locomotives à vapeur puis des moteurs électriques pour les trains. Mais en 2019, la majorité des activités sont transférées à Vénissieux et le site est en grande partie désaffecté. Il faut lui imaginer un nouveau destin.

Cadre grandiose pour culture grand format

Rapidement, la Métropole de Lyon, la SNCF et la commune de La Mulatière tombent d’accord : l’avenir du technicentre doit être à la hauteur de son histoire… et de sa situation au cœur névralgique des grands projets urbains du territoire, entre Confluence, Gerland et Oullins-La Saulaie.

Le site combine des bâtiments monumentaux, de grands espaces extérieurs et une desserte idéale par les transports en commun : de quoi ouvrir le champ des possibles. D’autant que l’occupation des anciennes usines Fagor touche à sa fin à Gerland : les événements culturels XXL de la métropole ont besoin d’un nouveau point de chute. La décision est prise, une partie du technicentre leur sera réservée en attendant le projet urbain définitif. Les Grandes Locos sont nées.

Les chiffres du projet

  • 50 000 m² de bâtiments et d'espaces extérieurs
  • 17 M€ d'investissement
  • 250 000 personnes par an pour trois festivals

La réhabilitation va bon train

Désormais propriétaire des halles 8 et 9, et locataire de la halle 1 et des bâtiments nord, la Métropole de Lyon a lancé une vaste réhabilitation. Électricité, désamiantage, mise aux normes de sécurité, aménagements extérieurs… Les premiers travaux se concentrent sur le patrimoine en location, épicentre de la saison 2024.

Les acteurs culturels entreront en scène dès le mois de mars pour s’approprier le décor et le façonner pour chaque événement. Première à ouvrir le bal, l’association Arty Farty, aux manettes de Nuits sonores, annonce déjà quatre scènes électro pour l’édition de mai 2024. Puis ce sera au tour du Lyon Street Food Festival de réinventer les lieux en juin, avant que la Biennale d’art contemporain ne s’en empare en septembre.

Ce site immense et grandiose servira d’écrin à une vie culturelle vivante, renouvelée et dynamique.

Bruno Bernard
Président de la Métropole de Lyon

Du transitoire, mais pas que

Jusqu’en 2028, l’occupation des Grandes Locos sera mouvante. Le scénario changera chaque année en fonction de l’avancée des travaux, dans une pure logique d’urbanisme transitoire. Ensuite, la fin de la réhabilitation des halles 8 et 9 ouvrira la porte à un avenir au long cours. « Nous voulons créer un écosystème pour que la production artistique puisse se développer et se structurer avec des espaces de création, de travail, de production, de stockage… », souligne Cédric Van Styvendael, vice-président en charge de la Culture. Trait d’union entre temporaire et pérenne, les Grandes Locos sont une première brique du futur projet urbain. Avec elles, une donnée s’affirme : la culture donnera sa couleur à la transformation définitive du site.

Demain, des ressourceries spécialisées

Comme un avant-goût du potentiel des Grandes Locos, les bâtiments nord vont accueillir deux ressourceries à partir de 2025, pour au moins dix ans.

L’une offrira une seconde vie aux décors, costumes et accessoires issus de spectacles, concerts, expos, bref du monde culturel.

L’autre sera dédiée au réemploi dans le secteur du bâtiment. Pour faire simple, ces recycleries professionnelles permettront de récupérer objets  et matériaux.

Côté culture, certains éléments pourront être réutilisés en l’état par des associations ou des compagnies en quête de solutions à moindre coût. D’autres serviront de base à la confection de nouveaux objets ou décors.

Côté construction, les professionnels pourront piocher dans une matière première circulaire pour alléger l’empreinte carbone des chantiers. Outre le stockage, la remise en état et en circulation du matériel collecté, les ressourceries seront aussi un vivier d’idées, de formation et de compétences pour tester de nouvelles façons de construire la ville et de produire la culture.

Éducation, culture et loisirs

La Métropole de Lyon est en charge de la culture et du sport. Elle soutient de grands événements culturels mais aussi les associations, l'enseignement artistique et la lecture publique. La Métropole construit et entretient les collèges.
Dernière mise à jour le 27 juin 2025
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