Les collégiens en voyage mémoire à Auschwitz

Retour en images sur le voyage-mémoire en Pologne des 130 élèves de 14 établissements de la Métropole de Lyon et du département du Rhône les 13 et 14 février 2020. Cette visite pédagogique chargée d’histoire les a menés de l’ancien ghetto de Cracovie aux camps d’Auschwitz-Birkenau, sur les traces des juifs déportés durant la Seconde Guerre mondiale.

Écrit par Gaëlle Lenoir Publié le 13 février 2020

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Place des héros du ghetto de Cracovie dans le quartier de Podgorze. La place Bohaterów était la place principale du ghetto où l’on sélectionnait les Juifs avant de les déporter au camp de concentration. Ces chaises vides rappelent que les Juifs ont dû abandonner leurs maisons et leurs effets personnels.

Sylvie Altar, historienne et professeure d'histoire, était l'une des médiatrices invitée au voyage-mémoire à Auschwitz avec les trois grands témoins de la déportation. Elle a échangé avec les collégiens avant l'arrivée au musée mémorial d'Auschwitz. Elle est l'autrice du livre "Être Juif à Lyon et ses alentours 1940-1944".

Un musée fut créé dès 1947 sur le site des anciens camps d’Auschwitz I et Auschwitz II-Birkenau. Des milliers d’objets ayant appartenu aux Juifs qui y arrivaient (valises, vêtements liturgiques, prothèses, lunettes, chaussures, etc.) constituent aujourd’hui l’essentiel des collections du Musée.

Dans les blocks du camp d’Auschwitz I, se trouve l’exposition générale présentant l’histoire du camp. Ici par exemple, la fiche individuelle d’un détenu. Ce résident de Cracovie a été envoyé en camp pour avoir écouté une radio étrangère. En haut à droite, on y voit le triangle accompagné de la lettre P pour prisonnier politique.

Musée Mémorial d'Auschwitz. Le pavillon n°20 du Musée d’Auschwitz-Birkenau est consacré à la mémoire des victimes françaises déportées dans ce camp de la mort. Une pièce du pavillon est dédiée à un calendrier des convois au départ de la France.

A leur arrivée, les détenus qui étaient jugés aptes au travail étaient d'abord envoyés dans des baraques du secteur de quarantaine situé à côté de l'entrée du camp. Les conditions de vie étaient les mêmes que dans le camp.

En 1943, une partie du camp est réservée aux détenues femmes. Comme les hommes, elles devaient travailler jusqu'à épuisement. "Rien ne s'efface : les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris... rien ne peut ni ne doit être oublié. " Une vie de Simone Veil

Des trains en provenance de toute l'Europe arrivaient à Auschwitz-Birkenau tous les jours. Après des journées de voyage enfermés dans des wagons à marchandises, les passagers débarquaient sur la rampe de sélection à l'intérieur de camp. Ils étaient triés par des médecins SS : s'ils étaient jugés aptes au travail, direction le camp de travail, sinon c'était la chambre à gaz et la mort.

Les Allemands entourèrent la totalité des camps et des sous-camps du complexe d’Auschwitz d’une clôture en fil de fer barbelé surveillée par des miradors. Tout contact des détenus avec le monde extérieur était rigoureusement interdit.

Le camp de Birkenau a été construit à quelques kilomètres d'Auschwitz qui devenait trop petit. Beaucoup plus vaste, il s'étendait sur 175 ha. C’était le plus grand de l’ensemble des camps d’Auschwitz. En 1944, il comptait plus de 90 000 prisonniers. Il ne reste que quelques baraques en bois regroupées à l'entrée du camp.

A l'issue de la sélection, les détenus jugés inaptes au travail étaient envoyés directement à mort dans les chambres à gaz. Les corps étaient ensuite brulés dans les fours crématoires attenant. Les nazis ont tenté de détruire les preuves de cette entreprise mortelle en faisant sauter les installations à la fin de la guerre.

Le voyage des collégiens se termine par une cérémonie commémorative durant laquelle les collégiens lisent les textes qu'ils ont préparé avant le voyage

Découvrez aussi en vidéo le voyage - mémoire de 2019 avec les témoignages des collégiens et collégiennes qui ont participé et d'anciens déportés qui les ont accompagnés.

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