Les parcs-relais (P+R) TCL et TER sont un maillon essentiel dans l'organisation des déplacements des habitants. Aujourd’hui, le réseau des P+R apparait sous-dimensionné par rapport à la demande des usagers.
Ce manque de places de stationnement est accentué par le fait que les parcs-relais sont ouverts à tous et non pas seulement aux usagers de transports en commun. Autrement dit, des riverains ou des employés d'entreprises voisines y stationnent sans utiliser les transports en commun. Enfin, leur fonctionnement est aussi complexe du fait de l’implication historique de nombreux acteurs : Métropole de Lyon, Sytral mobilités, Région Auvergne-Rhône-Alpes, SNCF.
Une demande de stationnement croissante
Les projets à venir concernant le développement des transports en commun, la mise en place de la zone à faibles émissions, l'apaisement du centre de l'agglomération vont continuer de faire grossir cette demande. Selon des projections à horizon 2030, plusieurs P+R seront saturés. D'ailleurs certains le sont déjà. La question de l'agrandissement de certains parcs-relais voire la construction de nouveaux parcs-relais se pose donc sérieusement. Il s'agit aussi de réguler les accès aux P+R, pour éviter certains mésusages constatés actuellement et favoriser de nouvelles formes de rabattement (covoiturage, TC, vélo…).
Les mesures suivantes ont été validées :
- harmoniser la gestion des P+R TCL et TER et installer une gestion par contrôle d'accès sur les P+R des gares TER pour les réserver aux usagers des transports en commun (10 P+R TER concernés),
- agrandir certains P+R (Saint-Germain-au-Mont-d'Or, Grigny, etc.) et étudier l'opportunité de création de nouveaux P+R en lien avec le développement du réseau de transports en commun (bus à haut niveau de service Trévoux-Lyon, tramway express de l'ouest lyonnais, etc.),
- définir des règles de priorisation des usagers pour réduire la saturation des P+R les plus sollicités, en favorisant notamment le covoiturage,
- étudier l'interopérabilité billettique, l'ouverture des P+R à d’autres usages (résidents la nuit, évènementiels, etc.), et évaluer les actions menées en collaboration avec Sytral Mobilités, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le syndicat des mobilités de l'aire métropolitaine lyonnaise.
Pour accompagner la hausse attendue de fréquentation des pôles d’échanges TER et TCL, il est nécessaire de développer de concert l’ensemble des facilités intermodales et solutions de rabattement (voiture y compris covoiturage, bus, vélo, cheminements piétons). En cas de saturation nous devons savoir prioriser, grâce à des parcours clients adaptés, certains usagers : personnes à mobilité réduite (PMR), covoitureurs et usagers habitant au-delà d’une certaine distance
Jean-Charles Kohlhaas,
Vice-président de la Métropole délégué aux déplacements et aux intermodalités