Le budget 2025 en trois priorités
1) Protection sociale, garantie des services essentiels et accompagnement des plus vulnérables
2) Répondre à la crise du logement
3) Poursuivre l’adaptation au changement climatique et aux risques qui en découlent
Le budget 2025 soumis au vote des conseillers métropolitains s’établit à 3,914 milliards d’euros. Avec des dépenses obligatoires en hausse (augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA, hausse du point d'indice des fonctionnaires) et des recettes qui se réduisent (recul des droits de mutations, baisse en volume de la dotation globale de fonctionnement versée par l’État…), l’effort a porté essentiellement sur les dépenses de fonctionnement.
« Diminuer l’investissement aurait eu un impact terrible pour les habitants », rappelle Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon. La collectivité projette des dépenses d’investissement de 1 061 millions d’euros (1 076 millions d’euros en 2024). Le recours à l’emprunt est limité : il s’établit à 569,5 millions d’euros (589,4 millions d’euros en 2024).
En matière de subventions publiques, la décision a été prise de ne pas appliquer une réduction uniforme des subventions, ce qui aurait pénalisé les structures les plus fragiles. L’effort budgétaire a été réparti en fonction de la situation financière de chaque acteur. Plusieurs projets urbains ou d’espaces publics ont également été reportés.

Solidarités et habitat : 767,7 millions d’euros
C’est l’un des plus gros postes de dépenses. Il comprend tout le volet social : handicap, personnes âgées, enfance et famille …autant de budgets qui ont augmenté de 18 % à 41 % depuis 2019. Pour ce qui est de l’habitat et du logement, c’est un budget qui représente 93,3 millions d’euros. C’est par exemple, l’aide aux personnes les plus précaires avec le Fonds de solidarité au logement (FSL) ou les mesures pour l’amélioration de l’habitat mais aussi des investissements pour la production de logements sociaux et les aides à la pierre dans le parc privé.
Économie, insertion, éducation, culture et sport : 524,1 millions d’euros
Ce sont 309,9 millions d’euros qui sont consacrés à la politique d’insertions et d’emploi. Le versement du RSA restant une priorité alors que le contexte économique se dégrade.
En matière d’éducation, 19 % sont consacrés aux collèges (dotations, cantines, entretien ou rénovation). La Métropole gère 119 établissements (82 publics et 37 privés) pour plus de 70 000 collégiens.
La Métropole soutient 152 structures sur tout le territoire. Pour 143 d’entre elles, le budget reste identique. Neuf grandes institutions (musée des Confluences, Lugdunum, Nuits de Fourvière, les Biennales…) sont impactées, fruit d’un dialogue entre elles et la collectivité. C’est le même raisonnement qui prévaut pour la politique sportive : les plus grands clubs professionnels masculins recevront moins de subvention, un effort qui permet de maintenir un budget constant pour les pratiques amateures et l’inclusion et le sport santé/bien-être.
Environnement : 472,7 millions d’euros
Ce poste de dépense comprend le cycle de l’eau (traitement des eaux usées, réhabilitation des réseaux d’assainissement, gestion des rivières…), le traitement des déchets, mais aussi la protection des espaces naturels et agricoles, l’accompagnement à la transition énergétique ou encore le développement des énergies renouvelables.
Aménagement du territoire : 350,4 millions d’euros
On parle ici du développement urbain, de la conception, de l’entretien et de gestion des espaces publics. En 2025, la Métropole maintient un fort niveau d’investissement pour les projets urbains sur l’ensemble du territoire, et renforce son intervention sur les quartiers politique de la ville : Mermoz sud, Les Alagniers à Rillieux-la-Pape, Bellevue à Saint-Priest, Saint-Jean à Villeurbanne, Monmousseau Balmes à Vénissieux, etc…
Transports et mobilités : 374,2 millions d’euros
Les principaux projets de mobilité et de transports en 2025 sont le prolongement du tram T6 et du C3, les Voies lyonnaises, la phase 3 de la rue Garibaldi, les stationnements sécurisés pour les vélos ou le développement de lignes de covoiturage. En dépenses, la plus grosse partie des crédits concerne la participation statutaire à Sytral Mobilités pour 163,3 millions d’euros.
À ces cinq principales dépenses, il faut ajouter les projets futurs (78,9 millions d’euros) et les ressources (salaires des agents, charges, assurances…), soit 1 346,4 millions d’euros.


Le béaba du budget
Le budget dresse l’ensemble des recettes et des dépenses pour l’année à venir. Il comporte deux sections, le fonctionnement et l’investissement qui se composent chacune d’une colonnes dépenses et d’une colonnes recettes. Ces deux parties doivent être à l’équilibre.
Section de fonctionnement :
Les dépenses sont liées à la gestion courante de la collectivité. La collecte des déchets, l’entretien des voiries et des espaces verts, les charges que sont les factures d’électricité d’un collège ou d’une maison de retraite. Entrent également dans cette section les aides et les allocations comme le RSA.
Les recettes de fonctionnement viennent majoritairement d’impôts, de taxes et de dotations de l’État.
Section d’investissement :
Ce sont les dépenses liées à de nouveaux équipements, des acquisitions de biens immobiliers et mobiliers, des travaux de construction… Du côté des recettes, on retrouve les dotations et subventions de l’État, ainsi que la capacité d’autofinancement (solde excédentaire de la section de fonctionnement).