La préservation des espèces est un enjeu majeur de la Métropole de Lyon, territoire fortement urbanisé où la place des milieux et habitats naturels favorables est limitée.
Dans cet objectif la Métropole met en œuvre quatre plans de sauvegarde afin de préserver la faune et la flore du territoire :
20 000 espèces d'insectes (abeilles, boudons, papillons, mouches, coléoptères...) participent à la pollinisation, rôle clé dans la reproduction de nombreux végétaux et notamment ceux destinés à notre alimentation. L’urbanisation et l’agriculture intensive ont fortement réduit les populations de pollinisateurs sauvages. Ils ont presque disparu des quartiers très denses où ils ne trouvent plus de nourriture.
Pour répondre à l’effondrement des populations d’insectes pollinisateurs et à ses conséquences, la Métropole de Lyon s’est dotée d’un cadre d’actions, le Plan Pollinisateur répond à l’objectif de restauration de la biodiversité fixé par le Plan Nature approuvé par le Conseil de Métropole le 21 juin 2021.
L'enjeu est de développer un réseau d'espaces végétalisés, favorables aux pollinisateurs, permettant aux insectes de se nourrir, de s'abriter et de se déplacer. Pour cela, la Métropole adopte une gestion différenciée, sur les espaces publics et privés qu'elle gère et a supprimé les produits phytopharmaceutiques depuis 2017. Elle pratique par ailleurs des fauches tardives (période et hauteur) du végétal spontané pour favoriser la présence de fleurs le plus longtemps possible et maintient ainsi des habitats favorables aux pollinisateurs : fourrés d'arbustes, ronciers, bois mort.
Dans ce cadre, l’accompagnement, la formation des acteurs de l’aménagement et des gestionnaires des espaces végétalisés, la sensibilisation du grand public sont des leviers incontournables.
À l’échelle de la métropole de Lyon, trois espèces de martinets (Martinet noir, Martinet à ventre blanc et Martinet pâle) et deux espèces d’hirondelles (rustique et de fenêtre) sont nicheuses, c’est-à-dire qu’elles se reproduisent sur le territoire.
En France, malgré la protection des hirondelles et les martinets par la loi du 10 juillet 1976 et par l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009, un déclin de l'ensemble des espèces est observé.
Ce déclin s’explique par plusieurs facteurs :
La Métropole de Lyon s’est engagée à mettre en œuvre, notamment dans le cadre du projet d’aménagement de la ZAC du vallon des hôpitaux, un plan de sauvegarde pour ces espèces pouvant bénéficier à l’ensemble du territoire et des acteurs.
Ce plan a été élaboré avec l’appui de la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO), et coconstruit avec les acteurs du territoire.
Les objectifs sont d’apporter de la connaissance sur ces espèces, des outils de sensibilisation et d’animation, une expertise technique et méthodologique et faciliter la prise en compte des enjeux réglementaires.
L’Œdicnème criard est un oiseau vulnérable et discret, nichant au sol, qui vit dans la Plaine de l’Est lyonnais. 80 couples nicheurs ont été recensés sur ce territoire d’une étendue de 45 000 hectares. Sur le plan national, cet oiseau bénéficie d’une protection et sa conservation représente un enjeu européen. Son existence est impactée par les projets d'aménagement et les pratiques agricoles.
Devant la nécessité de concilier la sauvegarde de cet oiseau protégé, la préservation des terrains agricoles et le développement urbain, la Métropole de Lyon a initié avec d’autres partenaires une démarche territoriale de conservation et de suivi de l’espèce.
Dans l'objectif de maintenir les 80 couples nicheurs d’ici 2050, deux associations spécialistes de l’espèce, la Ligue de Protection des Oiseaux du Rhône et l'Association Porte de l’Isère Environnement, sont chargées d'animer ce plan de sauvegarde en apportant de la connaissance sur ces espèces, de l’expertise et conseils aux maîtres d'ouvrages adhérant à la Charte pour le suivi de l’efficacité des mesures compensatoires et la mise en œuvre et la gestion du plan de sauvegarde de l’Œdicnème criard.
D’autres actions viennent renforcer la préservation de l’espèce comme la récente restauration de la Plaine aux œdicnèmes sur Saint-Priest.
Depuis 2014, la Métropole de Lyon en partenariat avec le Conservatoire botanique national du Massif central anime un observatoire participatif de la flore remarquable sur le territoire. Parmi celles-ci la « Centaurée de Lyon ».
C’est une espèce menacée à l’échelle de la France métropolitaine (il ne reste que 30 populations) et vulnérable en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle n’y est présente que sur 10 km2.
En 2021, la Métropole de Lyon et le Conservatoire botanique national du Massif central ont lancé un plan d’actions pour sauvegarder cette astéracée endémique et emblématique de la région lyonnaise. Cette dynamique rallie déjà de nombreux acteurs pour couvrir l’ensemble des investigations destinées à mieux connaitre l’espèce, son mode de reproduction, ses pollinisateurs, sa répartition, et mener des actions de préservation et de conservation.