Lyon 7e, l’art des messages percutants

Customiser des silos de tri pour rappeler qu’il faudrait les utiliser, c’est le pari de la Métropole de Lyon en collaboration avec l’école Condé, dans le 7e arrondissement.

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Ce sont sept silos d’emballages, papiers et cartons qui ont été customisés par le graffeur Adrien Lombart, dans le 7e arrondissement de Lyon. L’objectif, les rendre plus visibles pour rappeler qu’il faut les utiliser, tout en délivrant des messages percutants pour attirer l’attention des habitantes et habitants.

« Ce qu’on a voulu faire avec notre design, c’est de susciter des réactions », témoigne Imane, étudiante à l’école Condé. Sensibiliser sans culpabiliser, c’est un peu l’intérêt de cette démarche artistique. Si tout le monde est conscient de l’intérêt de trier, force est de constater que le passage à l’action n’est pas une évidence pour toutes et tous.

Des étudiantes de 3e année et Master

La Métropole de Lyon a alors proposé aux élèves de l’école de design de chercher à attirer l’attention grâce à une approche artistique qui vise à appuyer des messages percutants. L’expérimentation a couronné le travail quatre étudiantes de 3e année de Bachelor design graphique et de Mastère direction artistique en design graphique de l’école d’art.

« La Métropole s’est fixée deux objectifs : réduire de 25 % les déchets et de 50 % l’incinération. On sait aussi qu’un tiers des déchets sont mal triés. Au-delà de ces chiffres qu’il était important de rappeler, on s’aperçoit que nous avons du mal à toucher les étudiants sur le sujet des déchets. Voilà donc tout l’intérêt de ce projet. J’ai adoré votre créativité », a félicité la vice-présidente de la Métropole de Lyon à la réduction des déchets, Isabelle Petiot.

L’humour plutôt que la morale

Parmi les étudiantes impliquées, Selinay ajoute : « On n’a pas voulu un ton moralisateur parce qu’on est tous capable de trier. On a préféré l’humour. » Quant au graffeur Adrien Lombart, il a lui aussi savouré l’instant : « J’adore cette partie de mon métier, les ateliers pédagogiques. J’en fais dans les cours d’école jusqu’aux Ehpad, en passant par les prisons ».

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