Les habitants fixent le cap

Cent cinq habitantes et habitants de la métropole ont participé entre septembre 2024 et janvier 2025 aux travaux de la Convention métropolitaine pour le climat. Ils étaient invités à répondre à cette question : quelles doivent être les priorités pour guider l’adaptation de notre territoire à la chaleur ?

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« Je pensais qu’on allait parler des pâquerettes ! Autant vous dire que dès la première session, j’ai pris une très grosse claque », se souvient Philippe. Ce retraité qui vit à Bron s’étonne encore que « tout le monde soit resté jusqu’au bout ». Les participants se sont réunis lors de cinq sessions de travail, rythmées par des ateliers de réflexion, des rencontres avec des experts et des visites de terrain.

« C’était hyperpointu et intéressant, on a eu des débats parfois vifs », raconte Najiba, une Lyonnaise de 50 ans. « J’avais justement besoin d’avoir un scénario réaliste de ce qui nous attend », note Émilie, une habitante de Chassieu de 28 ans. Un scénario en forme de prise de conscience pour Éva. Cette mère de famille de 39 ans qui vit à Craponne avoue qu’elle a été « choquée par les prévisions des hausses de température dans un futur pas si lointain du tout ».

Une vision collective pour tracer un chemin

En février, les membres de la convention ont rendu un avis citoyen. Ce document définit neuf grandes priorités pour adapter la métropole aux vagues de chaleur, que ce soit en matière d’urbanisme, de logement ou d’accès aux lieux de fraîcheur. Leurs préconisations portent aussi bien sur les conditions de travail, la continuité des services publics que sur la vie culturelle et sportive et les solidarités. « D’aucuns diront qu’on enfonce des portes ouvertes, encore faut-il en passer le seuil », rappelle Bernard, un retraité de Décines.

Voilà pour le fond. Sur la forme, Salomé, étudiante à Lyon, ressort de cette expérience avec un certain soulagement : « On a vu qu’on arrive encore à dialoguer, même si on n’est pas d’accord sur tout. » Éva ressent même de la fierté : « Ça veut dire que mon avis compte. » Ces préconisations ont permis de nourrir le nouveau Plan climat et amènent désormais les équipes de la Métropole à travailler sur un Plan chaleur métropolitain, directement issu de ces propositions. « Je sais que le temps politique est très lent, mais il y a urgence. J’ai bien l’intention de me tenir informé de la suite », conclut Jean‑Pierre, un participant de Villeurbanne.

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