Jean‑Baptiste Chol, l'accompagnement éducatif au quotidien

Du 17 au 22 novembre, c’est la semaine des assistantes maternelles et assistants maternels. L’occasion de découvrir un métier précieux pour les enfants et leurs familles et enrichissant pour ceux qui l’exercent. À l’image de Jean-Baptiste Chol, assistant maternel depuis deux ans. Il nous raconte son métier.

  • Enfance

Sur le palier, les poussettes alignées donnent une première indication. Dans le salon, les jouets encore éparpillés sur le tapis trahissent la présence encore récente des enfants. Dans son appartement lyonnais, Jean-Baptiste Chol s’affaire à remettre de l’ordre après le départ des derniers enfants dont il a la charge.

Depuis 2023, ce dernier est assistant maternel. Il s’occupe en ce moment de trois enfants, quatre les mercredis, âgés entre un et trois ans. Si sa carrière d’assistant maternel est récente, il travaille depuis longtemps auprès des enfants, une vocation née très jeune. « Depuis tout petit, j’adorais m’occuper des enfants et déjà en 3e, j’ai effectué mon stage en crèche », raconte-t-il. La voie n’est pas forcément toute tracée pour lui qui est issu d’une famille de viticulteurs, mais sa conviction est faite assez jeune : il travaillera avec des enfants. 

BEP carrière sanitaire social, baccalauréat ST2S (sciences et technologies de la santé et du social), école d’éducateur de jeunes enfants, son cursus l’amènera à travailler en crèche pendant une dizaine d’années. Puis il y a quelques années, il souhaite changer. « J’avais envie de voir autre chose. L’aspect managérial me pesait de plus en plus et j’aspirais à plus d’autonomie professionnellement », explique-t-il. En se renseignant sur le métier d’assistant maternel, il y découvre des aspects qui collent à sa personnalité. Il se forme donc pour obtenir l’agrément et après deux années pleines dans le métier, il ne regrette rien. 

Créer un lien de confiance

« Notre métier consiste à assurer le bien-être physique, moral et affectif des enfants, en collant le plus possible aux besoins éducatifs des familles », définit Jean-Baptiste Chol. Un métier du lien et de l’accompagnement autant avec les enfants qu’avec les parents. « Il est très important de créer un lien de confiance avec les parents et de le maintenir. Il faut de l’écoute et leur montrer que nous sommes là pour eux. Chacun de nous à un rôle à jouer dans l’éducation de l’enfant, tout en se disant bien que le parent est le premier éducateur de l’enfant », souligne-t-il. Un équilibre parfois compliqué à trouver, mais quand la confiance s’établit, « ce lien est vraiment beau »

Avoir un bon sens de l’organisation, être observateur, positif, savoir être multitâches, stable émotionnellement ou créatif font partie des qualités inhérentes à un bon assistant maternel selon Jean-Baptiste Chol, même si selon sa personnalité chacun place le curseur différemment. « Cela peut paraître évident à dire, mais la base, c’est déjà d’aimer les enfants et leurs contacts. Il faut aussi être empathique, car c’est en essayant de se mettre à la place de l’autre que l’on comprend », ajoute-t-il.

Établir un projet éducatif

Chaque matin, c’est la même routine avec l’arrivée des enfants autour de 8h30, déposés par leurs parents. Même si la journée type varie en fonction des âges et rythmes de sieste notamment, une activité à l’intérieur ou une sortie occupe la matinée, idem l’après-midi. Les repas, déjeuner et goûter, s’intercalent dans tout ça. « À titre personnel, quelle que soit la météo, je m’oblige à faire une sortie dans la journée pour que les enfants puissent au moins prendre l’air », souligne Jean-Baptiste Chol. 

Tout ce qui fait le quotidien des enfants : la manière dont on propose les repas, comment on les habille pour sortir, où ils vont s’asseoir etc. C’est ce qui constitue le projet éducatif pensé et proposé par l’assistant maternel. « Tous les petits gestes du quotidien doivent être pensés et mis par écrit pour représenter une base solide de votre métier », explique-t-il. Un projet éducatif qui va être proposé aux parents qui souhaitent confier leurs enfants à un ou une assistante maternelle et dans lequel ils doivent se reconnaître. « Il faut prendre en compte le modèle éducatif que le parent veut pour son enfant. S’il est en complète contradiction avec le nôtre, cela ne va pas fonctionner. »

Un métier qui gagne à être connu

Proposer son projet éducatif, gérer son propre budget pédagogique, être autonome… C’est notamment ce qui a attiré Jean-Baptiste Chol dans le métier d’assistant maternel. Être sociable et en même temps capable de travailler en solitaire sont d’autres aspects qui collaient bien à sa personnalité. Malgré tout, l’isolement peut être un frein pour d’autres dans le métier, « on peut toujours trouver du soutien auprès des relais petite enfance ou de la protection maternelle et infantile (PMI), mais parfois, on peut se sentir un peu seul », souligne-t-il. 

Être conscient de cet aspect du métier avant de se lancer est important, tout comme la gestion administrative conséquente, le fait qu’il s’agisse d’un métier intense et usant physiquement, qui implique de grosses responsabilités ou le simple fait que travailler à la maison peut avoir ses contraintes… Mais malgré tout, l’assistant maternel de 37 ans ne peut que conseiller à d’autres de se lancer.

 C’est merveilleux de voir l’enfant évoluer et de se dire que c’est un peu grâce à nous. Avoir des parents qui nous confient la prunelle de leurs yeux le matin avec confiance, c’est extraordinaire, car ça leur demande un courage énorme.

Jean-Baptiste Chol, assistant maternel

Quels conseils pourraient-ils donner à un jeune qui souhaite faire ce métier ? D’abord effectuer un travail sur soi-même. « On a tous un biais éducatif, le modèle avec lequel a grandi. Il faut en avoir conscience et prendre du recul là-dessus ». Se renseigner aussi, même une fois assistant maternel, car la connaissance bouge sans arrêt dans les métiers de la petite enfance. « On en sait beaucoup plus en termes de neurosciences sur le cerveau de l’enfant qu’il y a quinze ans par exemple. On peut avoir des opinions sur des façons d’éduquer, mais on ne peut pas faire l’impasse sur des faits scientifiques. » 

Enfin, pour lui, « quand on fait un métier avec les enfants, il faut se battre pour les droits de l’enfant. Faire nos métiers, ce n’est pas simplement aimer être auprès d’eux, mais s’intéresser à la place de l’enfant dans la société ».

La semaine des assistantes maternelles et des assistants maternels

La semaine des assistantes maternelles et des assistants maternels se tient cette année du 17 au 22 novembre 2025. Le thème de l'édition 2025 est : Garçon/fille : une éducation sans stéréotype

Durant cette semaine, de nombreuses rencontres et animations proposées par les professionnels et portées par les relais petite enfance (RPE), les communes et les PMI des Maisons de la Métropole de Lyon se dérouleront dans les communes du territoire : conférences, ateliers, journées-portes-ouvertes et temps d’échanges entre professionnels et parents. Une occasion de rencontrer les professionnels de la petite enfance de votre quartier et découvrir toutes les facettes de leur métier.

Le programme

Services associés

Solidarités

Pour la Métropole de Lyon, la solidarité est l'affaire de tous. Elle s'adresse à ceux qui recherchent un emploi, aux parents en quête d'un mode de garde, à ceux qui ne trouvent pas à se loger ou aux personnes âgées et porteuses de handicap.
Dernière mise à jour le 12 novembre 2025

Sur le même sujet

Haut de page