Jeudi 17 octobre 2024, une date historique, une journée cauchemardesque pour les habitantes et les habitants de Givors, de Grigny‑sur-Rhône aussi. Ce jour‑là, des pluies diluviennes se sont abattues sans prévenir. Des relevés font état d’une montée des eaux du Gier de 2 mètres, d’une masse de 40 centimètres de boue sur les chaussées, de 80 maisons impactées dans le secteur des Cornets, d’une soixantaine près de la cité du Garon à Givors, la circulation coupée…
Six mois plus tard, l’ensemble des déchets ont été évacués et la circulation est revenue à la normale, grâce aux services de la Métropole de Lyon et de plusieurs communes : Lyon, Vénissieux, Saint‑Fons, Corbas et Rive‑de-Gier.
Une crue historique
La crue du Gier du 17 octobre est de type centennal. Elle est même supérieure à celle de 2003 quand un débit record de 433 mètres cubes par seconde et une hauteur de 5,19 mètres ont été enregistrés. Ce phénomène s’explique par les débordements du Gier, du Garon, de leurs affluents et des ruisseaux de Givors. Environ 500 habitants, une centaine de commerces et dix entreprises ont été touchés. L’autoroute A47 et la ligne ferroviaire Lyon-Saint-Étienne ont été également coupées, impactant les trajets domicile-travail et l’activité économique.
Une fois les inondations terminées, un enjeu primordial a vite occupé les services de la Métropole de Lyon : celui de la salubrité publique. Un site pour stocker les déchets a été mis en place route de Rive‑de‑Gier sur lequel 5 000 mètres cubes d’encombrants ont été entreposés. Un second a été aménagé par la commune de Givors, rue Romain‑Rolland, près du gymnase (3 000 mètres cubes de déchets). En février, les deux sites ont été vidés par la société Serfim qui, après avoir effectué un premier tri sur place, en a réalisé un second sur sa plateforme du port Édouard‑Herriot. Sur plus de 8 000 mètres cubes d’encombrants récupérés, tous n’ont pas été incinérés, l’idée étant de recycler ce qui pouvait l’être.
Réouverture complète de la route de Mornant
En plus des nombreux déchets transportés par le courant de l’eau, ces pluies diluviennes ont entraîné des glissements de terrain et des affaissements de chaussées. La route de Rive‑de-Gier a rouvert le 14 février (voir ci-contre). Cet axe qui surplombe l’A47 en direction de Saint‑Étienne est très emprunté par les transports scolaires et les poids lourds.
Retour à la normale pour la route de Rive-de-Gier
Fermée pour des raisons de sécurité, la route de Rive-de-Gier à Givors a été rouverte à la circulation quatre mois plus tard, vendredi 14 février. Avec le débordement du Godivert, un affluent du Gier, une partie de la route s’était effondrée sur une trentaine de mètres. La Métropole de Lyon a réalisé des travaux de confortement et de reconstruction du talus avant d’en reconstituer le revêtement de sol. L’ensemble des travaux sur cette route s’élèvent à 218 000 euros.
Autre voie concernée, la route de Mornant. Il y a un an, un premier épisode pluvieux l’avait déjà endommagée. Les événements du 17 octobre n’ont évidemment rien arrangé. Après six mois de circulation alternée, elle a rouvert totalement le 2 avril dernier.
Autre drame évité, celui de l’aire des gens du voyage, toujours route de Rive‑de‑Gier, où quinze caravanes abritent 25 personnes. Celles-ci ont été évacuées en urgence, le temps de remettre en état le site. Un mois plus tard, elles ont pu retrouver leurs habitudes.
Si la gestion matérielle de cette crue historique est maintenant terminée, les échanges entre la Métropole de Lyon, les communes, les syndicats de rivières et l’État vont s’intensifier afin d’anticiper au mieux de futurs aléas climatiques.
Chiffres clés
- 1,3 M€ engagés par la Métropole de Lyon
- 60 à 70 agents de la Métropole de Lyon mobilisés