Convention Climat : "Il faudra changer nos habitudes"

Comment s’adapter au changement climatique ? Et plus particulièrement à la chaleur ? Entre septembre 2024 et janvier 2025, une centaine d’habitants de la métropole de Lyon ont travaillé sur ces sujets au sein de la Convention métropolitaine pour le climat. Parmi eux, Éva, 39 ans, habitante de Craponne et employée dans la grande distribution.

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Avant de participer à cette convention, quel regard portiez-vous sur la question climatique ?

De manière générale, je ne pensais pas du tout à l’environnement et au climat. C’est plutôt la curiosité qui m’a poussée à participer et je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur. On a rencontré des femmes et des hommes politiques, des spécialistes, etc.
On était loin de ce que j’imaginais au départ, c’est-à-dire uniquement des discussions autour de la chaleur.
Dès le premier week‑end, j’ai pris une claque.

Que retenez-vous de ces cinq week‑ends d’échanges ?

On nous a informés de plusieurs scénarios possibles, notamment celui de la vie dans la métropole de Lyon en 2050 et ce sera invivable ! J’ai deux enfants en bas âge, j’ai peur pour eux, comment cela va‑t-il se passer ? Il faudra forcément changer nos habitudes quotidiennes, surtout durant l’été. On voit déjà qu’il y a de plus en plus de catastrophes naturelles.

Quels thèmes avez-vous évoqué ?

Lors de séances en petits groupes, nous avons abordé, par exemple, la question des logements. On pense d’emblée à généraliser la climatisation, mais on connaît ses impacts sur l’environnement… On a aussi imaginé travailler de nuit lors des périodes de canicule. Mais on voit bien que ce n’est pas aussi simple. Alors oui, ça interroge, ça fait peur, surtout pour l’avenir de nos enfants.

Avez-vous l’impression que tout le monde a pu s’exprimer ?

Dans mon groupe, tout le monde a pu s’exprimer librement. Je sais que ça n’a pas été le cas dans tous les groupes, où des tensions ont été plus vives. Mais je n’ai jamais pensé que ça ne serait pas possible de travailler ensemble, malgré nos différences. Les échanges ont été très ouverts.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Si je ne suis pas devenue une experte des enjeux climatiques, je suis en revanche plus impliquée. Je me suis portée volontaire pour être porte-parole, alors je vais suivre la suite de près, c’est-à-dire la révision du Plan climat.
On a ressenti de la fierté à réfléchir sur cet avenir proche qui nous concerne tous. J’attends maintenant que nos réflexions soient prises en compte.

Comment a réagi votre entourage à votre implication ?

Je n’en ai pas parlé au travail, je ne suis pas certaine que ça les intéresse. En revanche, mon conjoint me soutient. Quant à ma famille, qui porte un regard mitigé voire méfiant sur le sujet, mon investissement a eu le mérite d’ouvrir le débat et d’engager la conversation, ce qui n’était pas le cas avant.

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