Comment mieux vivre avec les portables

L’omniprésence des écrans est souvent source de conflit entre les parents et les enfants. Face à ce constat, des sensibilisations sont organisées comme ici, à la Maison de l’enfance dans le troisième arrondissement.

  • Numérique
  • Lyon

Impossible d’y échapper. Une vie sans téléphone portable et plus globalement sans écran est tout bonnement inconcevable pour beaucoup. Mais comment sensibiliser les jeunes générations à leur utilisation ? 

À la Maison de l’enfance, une rencontre avec les parents est organisée mercredi 8 octobre. Dans le cadre de Super Demain, l’association Fréquence écoles propose un temps d’échange : le premier téléphone, le contrôle parental, les jeux vidéo, l’idée étant d’accompagner les enfants et leurs parents dans un quotidien où les écrans sont omniprésents. 

Cette rencontre intervient dans le prolongement de l’exposition Insupportable portable qui est restée près de deux semaines à l’accueil de la Maison de l’enfance, en juin dernier. L’occasion d’ailleurs de prendre la température d’un sujet qui ne cesse de faire débat.

Accompagner plutôt que condamner

« La limite du temps d’utilisation m’énerve et mon portable reste à la maison. En fait, je n’ai pas de numéro de téléphone et je peux l’utiliser uniquement quand il y a du wifi », réagit Paul, 11 ans. Sa maman, Sophie, a installé un outil de contrôle parental : « On a fait le choix d’une découverte progressive. Il se connecte uniquement quand il est à la maison, ce qui me permet de savoir quand il est arrivé. J’ai accès à tout ce qu’il fait. » 

Tom, 14 ans, fait déjà dans le vintage avec son vieux téléphone à touches : « Je mets dix minutes pour écrire un message et je n’ai pas accès à internet, il me sert uniquement à téléphoner. Bon, c’est sûr qu’il est solide ! » 

Pour Arnaud, un papa, c’est aux parents de veiller au grain : « C’est à nous de mettre des limites. » D’ailleurs le discours peut être dissonant chez des adultes qui veulent que leurs enfants restent joignables, tout en ne passant pas la majorité de leur temps sur les écrans…

« L’objectif de ces sensibilisations n’est pas d’avoir un ton moralisateur mais plutôt de comparer les usages. Les photos montrant le métro new-yorkais avec des personnes en train de lire le journal sont assez parlantes : est-ce qu’ils échangeaient plus que ceux d’aujourd’hui les yeux rivés sur leur portable ? Pas sûr », avance l’équipe de la Maison de l’enfance.

Sur le même sujet

Haut de page