Vallée de la Chimie - Requalification expérimentale de la lône de Pierre-Bénite

L’opération vise à mettre en place des solutions et dispositifs innovants dans la gestion et la dépollution des friches industrielles. Le paysage productif, un "process" de reconquête des friches industrielles au service du territoire.

Comment aller au-delà de l’idée de nature et de paysage ornemental aujourd’hui développé dans les projets urbains pour faire en sorte qu’un paysage génère de la valeur et conserve sa capacité d’évolution dans le temps ? Dans le contexte de la Vallée de la Chimie, où le gisement de paysages naturels et industriels est riche et varié, mais contraint par des sols pauvres et plus ou moins contaminés, cette question offre un potentiel d’innovation et de développement économique et écologique auquel vise à répondre le procédé dénommé "le paysage productif".
Le "paysage productif" est un dispositif qui propose une large diversité de procédés ou d’actions pour : le traitement des sols pollués ; la production de technosols, la production de biomasse par diverses plantations dont les taillis à courtes rotations, la création de plateformes de fertilisation, la création d’une bourse des terres…Ces dispositifs se développent avec l’implantation d’entreprises et de start-up spécialisées associées au site expérimental et / ou utilisant les gisements paysagers de la Vallée de la Chimie comme ressource évolutive. Ils doivent permettre une démarche et un ensemble de procédés paysagers de production souples et adaptables, aptes à répondre aux demandes d’aménagement du territoire concerné.

La "boîte à outils" des solutions du paysage productif offre des réponses adaptées à de nombreux enjeux de la Vallée, et de la Métropole :
 

  • Traitement et régénération des sols sur les tènements industriels ;
  • Dépollution des sols par des techniques liées au domaine de la phytoremédiation ;
  • Fabrique de sols, fertilisation de sols ‘artificiels’ ou en voie de régénération, production de technosols ;
  • Plantation et production de biomasse, dont les taillis à courte ou très courte rotation ;
  • Valorisation, stockage, transformation et utilisation des terres fertiles ;
  • Réintroduction de la biodiversité, par des stratégies de protection et de renaturation. Des fonciers trop contraints par les risques technologiques pour accueillir des activités économiques sont ainsi mobilisés pour la mise en place de mesure de compensation environnementale rendue nécessaires dans le cadre des projets d’aménagement de la Métropole.
  • Esthétique d’un paysage industriel : e.g. fabrication de clôture végétale défensive pour les sites SEVESO.

Préalablement à l’implantation des projets de paysage productif portés par des acteurs privés, des actions de requalification des friches sont nécessaires. Ces actions comprennent notamment des études et travaux en matière de dépollution (avec la recherche permanente de solutions innovantes) ainsi que des actions sur la fertilité des sols et le préverdissement (transnaturalité et paysage productif).

Implication de la Métropole de Lyon dans le projet :

La Métropole de Lyon s’est engagée dans un vaste programme de requalification de la Vallée de la Chimie. Ce dernier, qui sera mis en œuvre sur une quinzaine d’années prévoit de nombreuses interventions sur les friches industrielles de la principale entrée Sud de la Métropole lyonnaise.

Pour engager une dynamique de projet sur un territoire productif fortement contraint par des pollutions industrielles et des risques technologiques, la Métropole de Lyon, associée à trente partenaires publics et privés dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes a eu recours à un dispositif d’appel à projet – l’Appel des 30 – visant à attirer de nouvelles entreprises, pourvoyeuses d’emploi, sur ces tènements.

 

Thème : Transition énergétique, Transports et environnement, Développement durable

Durée : Juin 2016 – septembre 2019

Statut : Chef de file du projet

Nom du programme européen : Programme opérationnel régional Rhône Alpes FEDER 2014-2020

Sites internet :

Budget du projet européen :

  • Coût total : 384 122,04 euros
  • Financement européen : 192 061,02 euros