Pourquoi une gestion publique de l'eau ?
L'objectif de ce changement ? Mieux maîtriser la ressource en eau et préparer l’avenir.
Avec le réchauffement climatique, l’eau sera moins abondante dans les prochaines décennies. Il faut dès maintenant protéger cet élément naturel, limiter les sources de pollution et lutter contre son gaspillage. Eau publique du Grand Lyon pourra agir sur le long terme pour préserver cette ressource et la Métropole de Lyon maîtrisera l'ensemble du cycle de l'eau : elle s'occupe déjà du traitement des eaux usées, de la gestion des milieux aquatiques et des eaux de pluie.
1 - Pour mieux protéger notre eau
Fragile, l’eau est un bien commun qui doit être protégé. Les champs de captage de la Métropole, dont celui de Crépieux-Charmy fournissent une eau potable naturelle et contrôlée plusieurs fois par jour. Pour que l’eau soit encore de meilleure qualité et éviter des coûts importants de traitement, la Métropole pourrait acheter les terrains autour des zones de captage pour les protéger des pesticides et autres polluants.
2 - Pour réduire les polluants à la source
La qualité de notre eau passe aussi par une agriculture respectueuse de l’environnement. La Métropole va accompagner les agriculteurs et les agricultrices du territoire à se convertir en bio. tout particulièrement celles et ceux ceux dont les terres sont situées autour des champs de captage de l’eau potable.
Quelles sont les activités les plus gourmandes en eau ?
- 70% Agriculture
- 20% Industrie
- 10% Usages domestiques
3 - Pour mieux économiser l’eau
L’eau est une ressource rare : la Métropole travaille à son recyclage. Parmi les pistes étudiées : utiliser dans les toilettes des « eaux grises » : des eaux qui ne sont pas très sales mais pas potables pour autant. C’est l’eau des douches, du lavabo ou du lave-linge. Autre piste : la récupération des eaux de pluie des toitures ou celles que les industriels utilisent dans les chaudières ou les systèmes de refroidissement.
4 - Pour maîtriser le cycle complet de l’eau
On apprend le cycle naturel de l'eau dès l'école primaire : l'évaporation de l'eau de mer, la transformation en nuage et la pluie qui alimente ensuite les rivières .... Pour que l’eau arrive à notre robinet, un autre cycle se met en place : pompage dans les nappes, traitement, distribution dans les robinets, puis traitement des eaux usées, celles que nous rejetons après utilisation. La Métropole s’occupe déjà du traitement des eaux usées, de la gestion des eaux pluviales, des milieux aquatiques et de la protection contre les inondations. Avec en plus la production et la distribution, la Métropole pilotera le cycle complet de l’eau et pourra mieux intervenir.

5 - Pour associer les citoyens et les citoyennes
L’eau est l’affaire de toutes et tous. Il est logique que les usager·es soient associés à la gestion de cette ressource indispensable à la vie. Les associations d’usagers ou environnementales et les représentant·es du personnel siègeront au conseil d’administration et participeront aux décisions d'Eau publique du Grand Lyon.
6 - Pour mieux entretenir notre patrimoine
Eau publique du Grand Lyon pourra investir directement et massivement pour que les installations soient plus sûres et vieillissent bien. Les canalisations qui apportent l’eau au robinet ont une durée de vie de 100 ans. Aujourd’hui, 15 % de l’eau qui passe dans le circuit de distribution disparaît dans les sols, soit 33 000 litres chaque jour ! Eau publique du Grand Lyon remplacera davantage de canalisations pour limiter les fuites. Chaque année, cela concernera une quarantaine de kilomètres sur les 4 100 du réseau.
7 - Pour garantir le droit fondamental à l’eau pour toutes et tous
La priorité pour Eau publique du Grand Lyon sera de favoriser l’accès à une eau potable de qualité pour toutes et tous, et notamment les plus démunis, afin de garantir leur dignité (par exemple en mettant en service des bains-douches sur la Métropole). Les usagers en difficultés financières seront accompagnés et orientés vers des dispositifs d’aides appropriés. Par ailleurs, une tarification sociale et environnementale sera mise en place en 2025. Par exemple, les premiers mètres cubes pourraient être gratuits pour les plus précaires. Au-delà d’un certain volume d’eau utilisé, les mètres cubes coûteraient plus cher. Pour remplir une piscine privée par exemple.
8 - Pour préparer l’avenir
L’eau que nous consommons chaque jour provient à 90 % du champ de captage de Crépieux-Charmy sur les bords du Rhône. Mais que se passerait-il en cas de pollution de cette source, ou si le débit du Rhône devait baisser avec le réchauffement climatique ? Pour éviter tout problème d’approvisionnement, Eau publique du Grand Lyon va étudier la possibilité de puiser l’eau dans la Saône ou d’autres captages.