Si l’Asul, club universitaire lyonnais, fait de l’accueil des personnes en situation de handicap un volet essentiel de son activité depuis déjà de nombreuses années, ce n’est pas le cas pour toutes les associations sportives. Pascal Leonforte, directeur de l’Asul depuis vingt-cinq ans, s’en est rendu compte en suivant une formation dans le cadre du programme Club inclusif, financée par la Métropole de Lyon et initiée par le Comité paralympique et sportif français :
« J’ai été surpris de voir que beaucoup se posent la question d’accueillir ces personnes. C’est d’ailleurs tout le mérite de cette formation, de lever le tabou autour de ce sujet. J’ai également trouvé très intéressant de rencontrer d’autres acteurs et d’échanger sur nos expériences respectives. On pourrait peut-être mettre en place un réseau avec des temps de rencontre et des projets communs. »
Au sein de l’Asul, qui fédère quinze clubs sportifs autonomes, dix éducateurs sont formés aux Activités physiques adaptées (Apa). Des moyens qui permettent d’accueillir durant les vacances scolaires trente à quarante enfants, âgés de 3 à 17 ans, souffrant essentiellement de troubles autistiques. Une quarantaine d’adultes en situation de handicap psychique est également intégrée.
Une structure d’appui pour les familles
Océane Barbet, coordinatrice sport santé bien-être au sein de l’Asul, a aussi bénéficié de la formation : « J’ai suivi les deux modules, encadrant et dirigeant. Ici, à l’Asul, on s’appuie sur la filière Apa pour consolider nos actions existantes. S’ouvrir au handicap moteur est bien sûr un objectif », note Océane.
Ainsi, le club propose des activités sportives adaptées pour les enfants en situation de handicap lors de stages multisports. « Sociabilisation, concentration, respect des règles, autant d’objectifs pour favoriser leur inclusion. Une rencontre entre la famille et la personne chargée de la coordination est organisée avant l’inscription, tout comme un bilan vient ponctuer la fin de la semaine », poursuit-elle.
Le directeur Pascal Leonforte rebondit et aime à répéter que « c’est un mode de garde, pas une garderie, même si nous sommes conscients que les familles ont aussi besoin de répit. »
L'Asul en chiffres
- 6500 adhérents
- 27 disciplines
- 15 clubs sportifs