Il n’y a pas d’âge pour monter sur un ring. Au club de Décines boxing gym, les adhérents ont entre 7 et plus de 60 ans. Et la tendance est à la contagion.
« La boxe anglaise est une discipline en constante évolution, notamment après la médiatisation de Tony Yoka (NDLR : médaillé d’or, catégorie plus de 91 kg, aux JO de Rio en 2016). Mais de manière générale, les sports de combat plaisent de plus en plus », note Anthony Komeurian, éducateur et entraîneur au club de Décines qui compte près de 120 pratiquants, dont 25 % de femmes.
Pour rappel, la boxe anglaise se pratique uniquement avec les poings et seuls les coups au-dessus de la ceinture sont autorisés.
Comprendre le type de handicap
Si le club n’a qu’une année d’existence, l’ambition de se développer et surtout d’ouvrir la pratique à tous est réelle. Récemment, deux dirigeants ont bénéficié du dispositif Club inclusif, autrement dit une formation financée par la Métropole de Lyon et initiée par le Comité paralympique et sportif français, pour accueillir des personnes en situation de handicap. Anthony Komeurian s’en souvient : « J’ai retenu qu’il fallait d’abord prendre le temps de discuter avec la personne afin de bien comprendre son type de handicap. C’est à nous de nous adapter. On apprend aussi la distinction entre le handisport qui comprend la compétition, et le sport adapté qui, comme son nom l’indique, est bien la discipline qui s’adapte au handicap. »
En partenariat avec l’Adapei
Dans cette démarche, un partenariat est mis en place entre le club de boxe et l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés (Adapei).
« Nous travaillons avec cette association pour accueillir dès la rentrée de septembre, une fois par mois, un groupe de moins de dix personnes. Ce sera du cas par cas : malvoyants, malentendants, troubles psychiques, personnes en fauteuil roulant, etc. Un membre de l’Adapei sera présent à chaque fois pour accompagner le public en situation de handicap, une manière de le rassurer aussi. à terme, l’idée est de mélanger les boxeurs », conclut Anthony Komeurian.