L'accès à l'IVG élargi aux centres de santé sexuelle métropolitains

Le dernier conseil de la Métropole a approuvé la mise en place des IVG médicamenteuses dans les centres de santé et d’éducation sexuelles métropolitains.

  • Santé

Améliorer l’offre de santé pour les habitantes du territoire et particulièrement l’accès à l’IVG, c’est l’objet du projet, développé en partenariat avec les Hospices civils de Lyon (HCL), et de la délibération adoptée lors du dernier Conseil de la Métropole, ce lundi 16 décembre. Elle donne la possibilité aux centres de santé et d’éducations sexuelles (CSES) métropolitains de pouvoir pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuse.

En France, deux techniques d’IVG sont pratiquées. Les IVG instrumentales, autorisées jusqu’à quatorze semaines de grossesse (seize semaines d'aménorrhée). Et les IVG médicamenteuses, autorisées jusqu’à sept semaines de grossesse (neuf semaines d'aménorrhée). Ces dernières représentent 79 %* de l’ensemble des IVG en France (76 % en région Auvergne-Rhône-Alpes). 6 % des IVG médicamenteuses sont réalisées en centres de santé ou CSES. Ces derniers y sont autorisés depuis 2009.

*Chiffres 2023, Drees

Dans huit centres du territoire

La Métropole compte 17 CSES, dont huit centres métropolitains sur les sites suivants : Bron, Givors, Lyon 9e, Neuville-sur-Saône, Oullins-Pierre-Bénite, Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin et Vénissieux.

Trouver un CSES

À ce jour, sur les 17 CSES du territoire de la Métropole, seul celui du Mouvement français pour le planning familial du Rhône, situé à Villeurbanne, pratique les IVG médicamenteuses.

L’accès à l’IVG médicamenteuse au sein des huit CSES métropolitains va permettre aux femmes de bénéficier d’un choix plus large et diversifié, tout en permettant de réaliser l’ensemble des actes dans un seul lieu. Par ailleurs, l'IVG médicamenteuse sera ouverte à toutes les femmes, en particulier celles souhaitant garder l’anonymat, les mineures et celles sans droit ni titre.

Améliorer l'offre de soins

Il répond à une demande exprimée par les patientes aux professionnelles des CSES métropolitains. En effet, entre 2021 et 2023, les professionnelles des huit CSES métropolitains ont reçu entre 400 à 500 femmes différentes par an pour un diagnostic de grossesse ou une demande explicite d’IVG, ce qui représente 12 à 15 % du nombre total de femmes vues hors suivi de grossesse. Parmi ces femmes, près de neuf femmes sur dix (87 %) ont un terme de grossesse compatible avec une IVG médicamenteuse, soit moins de sept semaines de grossesse.

L’intégration de l’IVG médicamenteuse dans les CSES s’inscrit dans une vision globale de santé publique, favorisant la proximité des soins et le respect des besoins spécifiques des femmes. Ce dispositif contribue également à désengorger les établissements de santé, tout en renforçant la complémentarité entre l’offre publique et celle des professionnels de santé en libéral. En s'appuyant sur l'expertise des équipes pluridisciplinaires des CSES, il permet d’offrir un accompagnement global et personnalisé, incluant un suivi médical, psychologique et social.

En élargissant l’accès à l’IVG médicamenteuse dans nos CSES, nous offrons aux femmes un accompagnement de proximité et sécurisé, tout en garantissant un accès équitable à un droit fondamental. C’est une avancée essentielle pour préserver la dignité et les libertés de toutes, notamment des femmes les plus vulnérables.

Lucie Vacher,
vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l'enfance, de la famille et
de la jeunesse.

Comme le prévoit la loi, les CSES métropolitains seront conventionnés avec des établissements de santé pour pouvoir réaliser ces IVG. Ils seront rattachés aux quatre centres d’orthogénie suivants : l’hôpital de la Croix-Rousse, l’hôpital Edouard-Herriot, l’hôpital Femme-Mère-Enfant et l’hôpital Lyon Sud.

Services associés

Solidarités

Pour la Métropole de Lyon, la solidarité est l'affaire de tous. Elle s'adresse à ceux qui recherchent un emploi, aux parents en quête d'un mode de garde, à ceux qui ne trouvent pas à se loger ou aux personnes âgées et porteuses de handicap.
Dernière mise à jour le 23 juin 2025
Haut de page