Au sein des deux centres de tri de la métropole, les déchets qui n’ont rien à faire là sont encore nombreux. On trouve par exemple des sacs d’ordures ménagères, des jantes de voiture, des téléphones, du petit électroménager, des jouets ou des peluches. Pire, de plus en plus de batteries et de piles au lithium se retrouvent jetées dans les bacs verts avec des conséquences parfois dramatiques d’explosions et d’incendies.
Ces déchets, qui sont logiquement refusés, représentent 35 % des 61 000 tonnes jetées par les habitants de la métropole. Pourtant, le recyclage des emballages fonctionne lorsque le tri est correctement réalisé. « Ces déchets bien triés sont ensuite recyclés et valorisés en centre de recyclage en France et en Europe pour avoir une deuxième vie », souligne Sonia Boulade, du service Traitement et valorisation à la Métropole de Lyon.
Le tri des déchets en chiffres
- 77 % des déchets produits sur le territoire métropolitain sont recyclés en France
- 50 % des journaux et papiers collectés partent par train pour être recyclés
- 22 trieurs par poste de tri
Le tri des déchets en trois étapes

Que doit-on trier ?
Tous les emballages (plastique, métal, carton) et les papiers sont à jeter dans la poubelle de tri. En revanche, les objets en plastique (brosses à dents, jouets…), en métal (fourchettes, outils…), en bois (cagettes, boîtes…) et en tissu ne doivent pas être jetés dans ces bacs. Les piles, batteries et déchets électroniques doivent être déposés en déchèteries ou rapportés en magasin, tandis que le verre part dans les silos.
Comment bien trier ses déchets ?
Pour cela, les emballages autorisés doivent être mis en vrac dans le bac dédié. Il ne faut surtout pas les empiler, ni les mettre dans des sacs en plastique. De même, il n’est pas utile de les laver, tant qu’ils sont vides, ni de les découper.
Et si on a un doute ?
En cas de doute, regardez les indications de tri inscrites sur l’emballage. Sans information, mieux vaut le jeter dans la poubelle grise avec les ordures ménagères.
Protoxyde d'azote : attention danger !
Détourné de son usage initial (médical et alimentaire), le protoxyde d'azote est de plus en plus utilisé comme "gaz hilarant" malgré les graves dangers qu'il fait courir à ceux qui le respirent. Les bonbonnes de protoxyde d'azote causent d'importants dégâts dans les usines de traitement des déchets lorsqu'elles sont jetées dans les ordures ménagères ou mis dans le bac de tri. Pour rappel, les bonbonnes doivent être apportées en déchèterie.
L'explosion de bonbonnes de protoxyde d'azote dans les fours d'incinération causent d'importants dégâts matériels et parfois humains. Depuis le début de l'année, l'Unité de traitement et de valorisation énergétique de Lyon Sud qui traite les ordures ménagères a dû s'arrêter à quatre reprises en raison d'explosions. Les conséquences sont importantes avec une mise à l'arrêt des fours pendant trois à cinq jours et des coûts de réparation de plus de 100 000 à 150 000 euros par incident.
Informations pratiques
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