L a Ferme de Piamot produit des œufs, des céréales et des pâtes fraîches de manière atypique. Les poules sont logées dans une caravane roulante, les graines sont triées en grand volume dans une centrale de stockage et sont transformées en farine dans un moulin. Derrière cette drôle de combinaison, se trouve Sébastien Leclerc, un agriculteur passionné et inspiré.
Caravane et moulin : une affaire qui roule !
Après avoir repris l’exploitation de céréales de son père, Sébastien fait le choix d’une agriculture 100 % biologique. Il lance, avec sa femme Laure, un élevage de poules pondeuses.
Elles sont installées dans une caravane roulante, ce qui leur permet d’accéder à une herbe bien verte en permanence. Celle-ci est enrichie en azote, puisque Sébastien plante des luzernes et des trèfles dans ses prairies. L’azote donne aux œufs une couleur jaune orangé particulière et augmente leur taux de protéines. Les clients en raffolent !
Malgré le succès des œufs extra-frais sur le marché et dans des distributeurs automatiques, la Ferme de Piamot a encore besoin d’outils pour vendre ses céréales de façon plus rentable. C’est pourquoi, en 2022, la Métropole finance la construction d’un moulin : il permet de transformer en farine le blé, les pois chiches et les lentilles, pour des pâtes fraîches au goût authentique.
« On avait la matière première, la qualité bio et le savoir-faire. Il ne manquait que l’étape de la transformation »
Sébastien.
Les 27 et 28 avril prochains, Sébastien et Laure ouvriront les portes de leur exploitation : petits et grands pourront parcourir les 200 hectares de terrain, découvrir la caravane, la station de triage et le moulin à meule de pierre.
Un cercle vertueux
Le soutien de la Métropole se poursuit en 2023, avec la construction d’une station de triage et de stockage des graines. « Je peux trier les céréales juste après les récoltes, donc je gagne du temps. C’est un vrai confort de travail. »
L’agriculteur peut ensuite les revendre à d’autres producteurs. Parmi ses clients, un meunier, qui en fait de la farine pour un boulanger, lui-même fournisseur de pain pour plusieurs communes du territoire. « C’est un cercle très vertueux, sans intermédiaire. Et à mon niveau, je peux augmenter les volumes de vente et compenser la baisse du prix de la céréale. »
L’agriculture, une priorité pour la Métropole !
La Métropole de Lyon a multiplié par quatre son investissement dans l’agriculture et l’alimentation pour atteindre près de 10 millions d’euros sur la durée du mandat. Depuis 2019, 41 exploitations agricoles et plus d’une centaine de projets ont été soutenus.