Le couperet est tombé le lundi 8 septembre : François Bayrou est tombé à l’Assemblée nationale, rejeté nettement par les députés, dont certains jusque dans son propre camp. Le lendemain, Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu, son 7e Premier ministre depuis 2017 et le 5e depuis 2024. Les quatre précédents sont tombés pour les mêmes raisons : continuer, par tous les moyens, en dépit des résultats des élections, en dépit même de la simple arithmétique parlementaire, la politique de l’offre menée depuis 2017 ; cette même politique dont on peine à voir de quelconques effets positifs aujourd’hui, ce alors qu’elle a fait exploser la dette, quand l’Espagne, elle, suit le chemin inverse et affiche la meilleure croissance d’Europe.
1 064 milliards d’euros de dette supplémentaire : voilà le bilan concret des politiques menées depuis 2017. Une question se pose : à quoi ont servi ces 1 000 milliards ? Nos territoires souffrent d’une crise de logement qui ne cesse d’empirer, nos infrastructures vieillissent, notre pays est insuffisamment préparé face aux crises climatiques, les services publics reculent et se dégradent, 9,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté…
Et pendant ce temps-là, on accuse à tour de bras les Français des classes moyennes et populaires, les collectivités qui investissent, les services publics qui soignent, les immigrés ; tous pas assez « responsables ». En nommant Sébastien Lecornu, le président s’entête, prenant le risque de s’enterrer et avec lui les finances publiques de notre pays.
Socialistes, la gauche sociale et écologique et apparentés