La stabilité : voici l’argument principal avancé par le camp présidentiel à l’été 2024 pour ne pas nommer à Matignon, conformément aux usages républicains, un Premier ministre issu du camp arrivé premier aux élections législatives, le Nouveau Front Populaire. Impensable disaient-ils, il nous faut de la stabilité et de la responsabilité.
Résultat à peine 15 mois plus tard : nous en sommes désormais à 4 Premiers ministres, 5 gouvernements. Le 4e, Lecornu I, aura tenu 14 heures – combien de temps tiendra le 5e, Lecornu II ? À combien de gouvernements serons‑nous dans un mois ? Unique certitude : la seule stabilité réside dans l’entêtement du président à ne pas partager le pouvoir et préserver coûte que coûte sa politique de l’offre, quand bien même elle est rejetée par une majorité de Français.
Côté responsabilité, ce n’est guère mieux. Le président, irresponsable constitutionnellement, démontre de plus en plus qu’il l’est politiquement. Ses propres troupes laissent flotter l'idée de sa démission. À cela s’ajoute l’irresponsabilité du partenaire du « socle commun », LR, qui a inventé la participation sans soutien au gouvernement et entraîné en quelques heures la chute du gouvernement auquel il avait accepté de participer.
Où en serons-nous dans un mois ? Oui le pays, les Français, les collectivités, les associations, les entreprises ont besoin de stabilité et de responsabilité. Il est temps que la tête de l’État fasse enfin preuve de ces deux qualités avant de les réclamer chez ses oppositions. Les socialistes l’ont été depuis le début.
Socialistes, la gauche sociale et écologique et apparentés