À l’heure où est écrite cette tribune, le 1er ministre n’a pas encore présenté ses grandes lignes budgétaires pour l’année 2026. Tout juste croit-on savoir que les Français dans leur ensemble et les collectivités locales seront de nouveau mis à contribution, ce pendant que les plus grandes fortunes seront encore épargnées au nom d’un ruissellement qui semble s’évaporer plus vite qu’il ne coule.
Si nous ne savons pas la direction précise que le gouvernement entend donner au pays, nous en avons quelques indices. Comme l’a noté l’INSEE, le taux de pauvreté a atteint 15,4 % en 2023, un record depuis 1996, avec un écart entre les plus riches et les plus pauvres jamais vu depuis 1970. L’inflation et les réformes successives ont conduit à un appauvrissement majeur d’une partie grandissante de la population.
Les reculs se sont accumulés aussi sur d’autres fronts. L’avenir du renouvellement urbain est lui aussi suspendu : nous ignorons si un 3ème plan sera bien lancé. En matière environnementale, avec l’adoption de la loi Duplomb, qui constitue une tromperie à l’égard du monde agricole et représente un danger pour la santé humaine et environnementale ; ou encore avec la volonté des députés de supprimer les ZFE.
Les reculs sont nombreux et l’espace alloué ici trop faible pour tous les lister. Alors qu’une longue vague de chaleur a déjà accablé le pays et surtout les plus fragiles, le gouvernement semble déterminé dans sa volonté de nous faire collectivement plus reculer pour mieux nous écraser contre les murs qui se dressent devant nous. Gageons que l’avenir sera autre et plus juste.
Socialistes, la gauche sociale et écologique et apparentés