La France traverse l’une des plus graves crises du logement de son histoire. Elle frappe d’abord les plus vulnérables, accentue les inégalités, dégrade la santé et entraîne l’exclusion.
Alors que l’État se désengage depuis 2017, coupe les budgets du logement social et abandonne les collectivités territoriales, notre majorité a choisi l’action concrète. Nous mobilisons tous les leviers disponibles pour amortir cette crise et offrir des solutions aux habitantes et habitants. Le logement n’est pas un privilège, mais un droit fondamental.
Plus de logements disponibles
La Métropole porte de nombreux projets de construction de nouveaux logements à la fois sur ses fonciers, mais aussi dans les plus de 70 opérations d’aménagement. Par ailleurs, grâce au plan d’urgence pour le logement et l’immobilier de 10 millions d’euros, ce sont 118 opérations immobilières représentant 7 000 logements qui ont été aidées. Concrètement, ce plan d’urgence a permis de débloquer des opérations dont la commercialisation était à l’arrêt, en rachetant des logements neufs invendus sur de nombreuses communes (Lyon, Villeurbanne, Craponne, Caluire, Val de Saône…), pour les transformer en logements sociaux ou en bail réel solidaire. Résultat : ce sont des milliers de nouveaux logements qui pourront être livrés et une partie importante pour des ménages modestes et des classes moyennes.
Nous avons aussi choisi de reprendre la main sur le marché. La nouvelle régulation des meublés touristiques empêche que des centaines d’appartements disparaissent au profit d’Airbnb. Chaque logement récupéré, ce sont des étudiant.es, des familles ou des travailleurs qui peuvent rester vivre sur le territoire.
Réduire la pression des coûts
Pour alléger la charge des ménages, nous avons instauré l’encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne. Concrètement, cela empêche des hausses abusives et sécurise les locataires. Dans certains cas, cela a même permis des baisses de plusieurs centaines d’euros par mois, une différence majeure pour des familles déjà fragilisées par le poids de la part du logement dans leur budget mensuel.
Nous avons également facilité l’accession à la propriété grâce au Bail Réel Solidaire (BRS). Son principe est simple : on achète son logement, mais pas le terrain, qui reste propriété d’un organisme public, auquel on verse une redevance. Résultat : le prix d’achat est quasiment divisé par deux et ces logements sont réservés pour des ménages sous condition de ressource. Ce dispositif ouvre de nouvelles perspectives à des jeunes ménages qui n’avaient aucune chance d’acheter dans le marché classique.
Et pour accompagner celles et ceux les plus en difficulté, nous avons fait du Fonds de solidarité pour le logement (FSL) un outil plus efficace et accessible contre la paupérisation des ménages. Son budget a été fortement augmenté sous ce mandat, passant à 6 millions d’euros, et élargi aux jeunes en situation de précarité. C’est une aide directe qui permet de payer un dépôt de garantie, une facture d’énergie ou un loyer en retard, et qui protège chaque année des milliers de ménages menacés d’expulsion ou de précarité énergétique.
Le logement, un droit pour toutes et tous, à chaque parcours de vie
Notre priorité est claire : protéger celles et ceux qui en ont le plus besoin. Depuis 2020, la Métropole a fortement renforcé son action en faveur du logement social. La part de logement abordable a augmenté sur de nombreux projets urbains, mais aussi dans le PLU-H, le document cadre qui fixe les règles de construction et d’aménagement, pour favoriser un équilibre territorial. Malgré la crise et l’explosion des coûts, nous progressons : la part de logements sociaux atteint désormais 27,2 % du parc, soit deux points de plus qu’en 2019. Cela veut dire que partout sur le territoire de la Part-Dieu à la Saulaie, de l’Est lyonnais avec Bron, Décines et Saint-Priest, jusqu’aux communes de l’Ouest, de nouveaux logements sociaux voient le jour. Chaque grand projet urbain intègre une offre sociale pour répondre à la diversité des besoins.
Pour les jeunes, nous avons fait de la production de logements étudiants une priorité. Depuis 2020, elle a progressé de 20 %, avec notamment la réalisation de 700 à 1 000 logements sociaux étudiants tous les ans. Par exemple, les 700 nouveaux logements sur le campus de Lyon 2 Porte des Alpes ont ouvert en septembre. Permettre aux étudiants de se loger dignement, condition indispensable pour réussir leurs études, reste pour notre majorité de gauche et écologiste une priorité.
Mais répondre à la crise, ce n’est pas seulement construire, c’est aussi améliorer l’existant. Le programme Écoréno’v, dont le budget a doublé pour atteindre 90 M€, a déjà permis de rénover plus de 30 000 logements. Pour les Grandes Lyonnaises et Grand Lyonnais, cela veut dire des factures allégées, un meilleur confort de vie, y compris en été et moins de maladies respiratoires. Pour la planète, c’est aussi une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.
Nous agissons aussi sur le chauffage, levier majeur contre la précarité énergétique. La Métropole a fait du raccordement au réseau de chaleur urbain une priorité. Aujourd’hui, 120 000 logements en bénéficient, et nous visons 200 000 d’ici 2030. Rien que dans l’Est lyonnais, 3 600 logements sociaux seront raccordés d’ici 2027. Chaque logement raccordé, c’est près de 50 % de CO2 en moins par rapport au chauffage individuel au gaz, et surtout une facture stable, protégée des hausses brutales du prix de l’énergie.
Nous construisons autrement, plus en phase avec les besoins de la population
Construire, oui. Mais pas comme avant. Face à la crise, la droite n’a qu’une réponse : construire toujours plus, toujours plus vite, au prix de l’artificialisation, de l’étalement urbain et de la spéculation. Ce modèle a contribué à créer la crise actuelle. Et ils voudraient ne rien changer. À l’inverse, certaines communes de droite ne veulent pas construire du tout, ce qui a même conduit la Préfecture à récupérer l’instruction des permis de construire depuis 2 ans.
Nous faisons un autre choix. Nous privilégions la densification douce – c’est-à-dire construire d’abord sur la ville existante, réhabiliter les friches ou surélever de manière maîtrisée – plutôt que le tout-béton qui étend la ville sans limite, bétonne les sols et fabrique des quartiers minéraux invivables. Chaque projet urbain associe logements, espaces verts et équipements publics. Nous désimperméabilisons les sols, végétalisons les quartiers et créons des îlots de fraîcheur pour préparer la ville aux canicules à venir. À la Part-Dieu, à Confluence ou dans les communes périphériques, cette transformation est déjà visible : plus d’arbres, plus d’espaces respirables, plus de lieux de vie accessibles. Et oui, il est possible de concilier la préservation de l’environnement et le besoin de produire du logement.
Des solutions, pas de slogans
Depuis 2020, l’opposition répète que “rien ne va plus”. Mais derrière les slogans, que fait-elle ? Rien. Elle s’est abstenue sur le plan d’urgence, refusant de prendre ses responsabilités alors que des milliers de familles attendaient des solutions. Elle a voté contre la création de 700 logements étudiants sur le campus Porte des Alpes, et contre certains projets intégrant une part significative de logements sociaux. Toujours prompte à critiquer, elle n’a rien proposé.
Des politiques qui amortissent la crise et ouvrent des perspectives. La situation reste tendue, et nous en mesurons toute la gravité. Si nos politiques ont permis d’atténuer le choc par des actions concrètes, l’effort doit être poursuivi et amplifié, dans le dialogue avec tous les acteurs et avec la détermination nécessaire. Parce que le logement est au croisement de la justice sociale et de la transition écologique. Parce qu’il doit rester un droit, et non un privilège.
Les écologistes