Les écologistes - juillet 2025

  • Le MET'   n°55

On n’a jamais autant investi dans la culture que sous ce mandat

Depuis 2020, la majorité écologiste et de gauche a fait un choix clair : renforcer l’action culturelle. Le budget de la culture a été augmenté de 1,5 million d’euros — un engagement clair, jamais réalisé par aucun exécutif précédent. Et cela, malgré un contexte budgétaire extrêmement contraint.

Non, la culture n’a pas été sacrifiée, ni fragilisée. 
Oui, suite aux coupes franches du gouvernement, des choix ont dû être faits, comme dans toute collectivité. Notre priorité a été de protéger en apportant notre soutien aux artistes, aux structures, aux projets ancrés dans les territoires. Les critiques sur de soi-disant “coupes massives” ne tiennent pas face aux faits. 
Et d’ailleurs, qui accuse ? Une droite régionale qui, depuis 2022, a réduit de près de 4 millions d’euros de subventions à plus de 140 structures culturelles en Auvergne-Rhône-Alpes, touchant le Théâtre Nouvelle Génération, la Maison de la Danse, la Biennale, le CCO…

Alors, qui fragilise vraiment la culture ?
L’agitation actuelle d’une partie de l’opposition ne peut masquer l’essentiel. Notre politique culturelle repose sur des faits : des choix assumés, une stratégie claire, un dialogue constant avec les actrices et acteurs. Sur 143 structures soutenues, seules 9 ont vu leur financement ajusté. Ces ajustements, ciblés et concertés, ont été préparés en dialogue étroit avec les équipes concernées. Ils ont concerné des structures solides, capables d’absorber cet effort sans fragilisation de leur projet artistique. Ce qui a été sanctuarisé, en revanche, ce sont les soutiens aux festivals de quartier, aux lieux de proximité, à l’éducation artistique et culturelle, aux actions d’inclusion. Parce que cette politique n’a qu’un seul objectif : défendre la diversité, protéger les plus fragiles, garantir un équilibre territorial. 

Aller-vers pour garantir l’équilibre territorial
Une priorité : que la culture se diffuse, se partage, se vive partout et s’ancre durablement dans tous les territoires.
À La Mulatière, les Grandes Locos, que nous avons ouvertes l’année dernière, incarnent cette ambition. Cet ancien site industriel, abandonné depuis des années, est devenu l’une des scènes culturelles emblématiques de notre Métropole. Un lieu pérenne, accessible, ancré dans un quartier populaire, où cohabitent création contemporaine, musique, arts visuels, expositions, ateliers participatifs. Les Nuits Sonores y ont trouvé un nouveau terrain de jeu, la Biennale d’art contemporain y a attiré près de 285 000 visiteur·rices en 2024. C’est aussi là que le Lyon Street Food Festival s’est installé, contribuant à faire vivre ce lieu à travers une programmation festive et accessible, au croisement des cultures culinaires et de la création. Ce n’est pas seulement un lieu : c’est la démonstration qu’un autre modèle culturel est possible, en dehors des centralités habituelles, dans un espace réinventé avec les acteur·rices culturels. Et surtout, c’est la preuve que l’investissement public peut changer concrètement le visage d’un territoire, créer du lien, faire naître une fierté collective.
Et cette dynamique traverse tout le territoire. Grâce à l’orchestre Démos, la musique classique entre dans le quotidien de nombreuses communes où la population y a souvent peu accès — de Bron à Givors, en passant par Vaulx-en-Velin, Villeurbanne ou Saint-Genis-Laval. À Vénissieux, les arts du cirque investissent l’espace public. Les Nuits de Fourvière s’étendent dans les communes. La collection du musée des Confluences sort de ses murs, au plus près des publics.
Avec les territoires, nous soutenons une culture de proximité : à Bron, Mions, Chassieu et Saint-Priest, De l’écriture à la scène implique déjà 500 habitant·es. Dans le Val de Saône, Viva Saône et Saône en Scènes font vivre une programmation culturelle pensée à l’échelle du bassin de vie. À Porte des Alpes, Antropoceno a co-construit un spectacle avec les habitant·es. Depuis 2020, l’enveloppe dédiée à la diffusion du spectacle vivant a doublé, atteignant un million d’euros.
Ce choix politique d’aller-vers, de faire circuler les savoirs et les imaginaires, incarne notre vision : une culture accessible, partagée, qui relie les territoires et éclaire les grands défis de notre temps.

Une culture qui émancipe, relie, et fait vivre un territoire. 
La culture est un droit fondamental. Elle ne peut pas être réservée à quelques-un·es. Chacun·e doit pouvoir y accéder et la pratiquer, quels que soient ses revenus, son âge ou son lieu de vie. 
Pour lever les barrières financières, la Métropole de Lyon agit. Avec le Carnet Culture Campus, plus de 100 lieux culturels sont rendus accessibles aux étudiant·es pour un tarif accessible. Ce dispositif permet à des jeunes d’accéder à des spectacles, au cinéma, au théâtre — parce que l’émancipation passe aussi par la rencontre avec les œuvres.
La culture est aussi un levier de cohésion et d’emploi. La Métropole de Lyon compte plus de 21 000 emplois dans la filière culturelle. Dans la technique, la régie, l’animation, la médiation, les professionnels du patrimoine ou de la création, des musiciens et musiciennes, des scénographes. Chaque euro investi est aussi un soutien à l’emploi local, à la formation, aux talents issus du secteur culturel. Mais c’est aussi un moteur économique : la vitalité culturelle du territoire génère des retombées concrètes pour les commerces, l’hôtellerie, la restauration, les transports, comme en témoignent le rayonnement des festivals et le succès des musées métropolitains, avec des fréquentations jamais atteintes.
Mais son impact va bien au-delà de l’économie. La culture est aussi un levier puissant contre l’exclusion. À travers l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC), la Métropole touche chaque année plus de 25 000 habitant·es : collégien·nes, personnes âgées, personnes en situation de handicap, jeunes sans accès aux réseaux culturels. La culture devient un levier d’émancipation, d’expression, d’insertion. 
C’est une politique culturelle résolument engagée que nous portons : inclusive, égalitaire, ancrée dans les réalités sociales. L’égalité femmes-hommes en est un pilier. Nous soutenons les artistes femmes, et finançons des projets qui rendent visibles les récits oubliés. Dans les collèges, sur les scènes, dans l’espace public, nous faisons de la culture un levier de transformation. Parce que lutter contre l’invisibilisation, c’est aussi faire reculer les inégalités. Parce que chaque œuvre, chaque lieu, chaque spectacle peut contribuer à ouvrir un chemin de justice.
Et les résultats sont visibles. La fréquentation des musées de la Métropole – Lugdunum, musée des Confluences – progresse. Les actions hors les murs multiplient les points de contact avec des publics éloignés de l’offre culturelle classique. Résultat : plus de jeunes, plus de familles, plus d’habitant·es des communes périphériques accèdent à une programmation exigeante et diversifiée.

Une réponse politique aux fractures de notre époque 
Dans une société traversée par les inégalités et les tensions, la culture reste un espace de dialogue, de liberté et de lien. Elle n’est pas une dépense accessoire, mais un investissement dans le vivre-ensemble. Elle est ce qui relie, ce qui apaise, ce qui construit. 
Ce que nous portons à travers notre politique culturelle, c’est un projet de société : proche des habitant·es, ancré dans les territoires, exigeant, inclusif. Porté avec constance par notre majorité et Cédric Van Styvendael, Vice-président à la Culture, ce cap est tenu malgré les vents contraires. 
Et nous continuerons de la défendre. Avec force, avec cohérence, avec conviction. Parce que faire le choix de la culture, c’est faire le choix de la démocratie. Et ce combat, nous le menons pour toutes et tous, partout.

Les écologistes (Vinciane Brunel et Benjamin Badouard Coprésident·e du groupe “Les Écologistes”)

Dernière mise à jour le 07 juillet 2025
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