Les écologistes - juin 2025
Le MET' n°54
Tourisme : une attractivité durable qui valorise le territoire
Dans un contexte où les Métropoles doivent repenser leur attractivité, la Métropole de Lyon affirme une ambition claire : conjuguer rayonnement international et transition écologique. Le tourisme, loin d’être un simple indicateur économique, devient un levier de transformation durable du territoire. Il contribue à l’économie locale, à l’emploi, à la vitalité culturelle et commerciale tout en répondant aux défis environnementaux et sociaux du XXIe siècle.
Un modèle touristique concerté et durable
La Métropole de Lyon s’est dotée, en concertation étroite avec les acteurs économiques et associatifs, d’un schéma de développement touristique durable. Fruit d’un travail partenarial, il définit une vision partagée : renforcer l’attractivité tout en préservant la qualité de vie des habitant·es et des visiteur·es. Les politiques publiques et les stratégies des acteurs du secteur sont désormais évaluées à l’aune de ces orientations communes.
Ce modèle repose sur plusieurs piliers : favoriser les mobilités douces, encourager l’arrivée des visiteur·es en train, mieux répartir les flux touristiques pour éviter la surfréquentation, promouvoir un hébergement responsable et soutenir des expériences authentiques et sobres en carbone. Il s’accompagne d’une régulation des meublés touristiques afin d’éviter une trop forte pression sur le marché locatif classique. Ces choix préservent la vie des quartiers et garantissent un équilibre entre attractivité et cadre de vie.
Une attractivité qui ne se dément pas
En 2023, la Métropole de Lyon a enregistré plus de 9,4 millions de nuitées marchandes, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente, dépassant les niveaux pré-pandémiques de 2019. Loin de freiner l’attractivité, le choix d’un tourisme plus durable l’a consolidée. Cette dynamique bénéficie à l’ensemble du territoire : hébergements, restauration, culture, commerce de proximité et événements majeurs.
Le tourisme d’affaires, pilier historique de l’économie lyonnaise, reste robuste et évolue vers des formats plus responsables, réduisant les déplacements superflus et intégrant des critères environnementaux. Les grands congrès et salons — dont le Sirha, référence mondiale de la gastronomie durable — intègrent désormais des objectifs de durabilité partagés avec les exposants et les visiteur·es.
Le choix d’un tourisme respectueux des territoires et des habitants
Lyon encourage un tourisme qui prend le temps. Le développement du slow tourisme, qui privilégie la découverte à un rythme modéré et respectueux des lieux, permet de mieux répartir les séjours sur l’ensemble de la Métropole et de valoriser des expériences plus qualitatives : découverte du patrimoine industriel réhabilité, balades urbaines le long de la ViaRhôna, randonnées autour du Tour des Forts, itinéraires cyclables grâce aux Voies Lyonnaises. Loin d’un tourisme consumériste, c’est une invitation à explorer autrement.
L’offre d’hébergement évolue aussi. Les professionnels intègrent des critères écologiques : gestion de l’énergie, circuits courts pour l’approvisionnement, limitation des déchets. Cette mutation accompagne la montée en gamme de l’offre sans exclusion sociale, notamment par le maintien d’une diversité tarifaire.
Comme le souligne Hélène Duvivier, Vice-Présidente en charge du tourisme : « Nous voulons un tourisme à taille humaine, respectueux des équilibres entre activités, environnement et habitant·es. Un tourisme qui profite à toutes et tous et qui rend la Métropole plus agréable à vivre, y compris pour ses résident·es. »
Culture et gastronomie : des locomotives d’attractivité
Les grandes institutions culturelles et événements emblématiques sont des piliers de l’attractivité. La Métropole de Lyon accueille avec succès des manifestations majeures comme la Biennale d’art contemporain, les Nuits Sonores et le Street Food Festival. Ces événements bénéficient de la reconversion de friches industrielles en lieux d’accueil culturels, un choix affirmé qui favorise l’émergence de nouvelles formes artistiques tout en valorisant le patrimoine bâti. Témoignant ainsi du dynamisme et de la diversité culturelle du territoire. Ces rendez‑vous attirent des visiteur·es du monde entier et irriguent aussi les secteurs économiques connexes : hôtellerie, restauration, mobilité.
Les « grandes locomotives » culturelles contribuent également à ce rayonnement : le Musée des Confluences et le Musée des Beaux-Arts, qui ont enregistré des records d’affluence ces dernières années. À leurs côtés, des lieux tels que le MAC, Gadagne ou Lugdunum offrent une programmation de qualité qui complète l’offre culturelle. Le patrimoine historique, notamment celui de la gastronomie — inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO — renforce encore cette attractivité. La valorisation de la gastronomie durable à travers le Sirha et de nombreuses initiatives locales complète une offre touristique cohérente avec les valeurs de la transition écologique.
Des retombées économiques et sociales significatives
Cette attractivité maîtrisée génère des emplois non délocalisables dans l’hôtellerie, la restauration, le commerce et la culture. Elle soutient aussi des emplois de transition : mobilités douces, circuits courts alimentaires, gestion durable des événements. Le tourisme représente plus de 35 000 emplois directs et indirects, illustrant son poids économique tout en soulignant son potentiel de transformation écologique et sociale.
Un tourisme choisi, au service du bien commun
L’attractivité de la Métropole de Lyon n’est pas subie, elle est choisie. Elle s’appuie sur la qualité de vie, la justice sociale et la préservation de l’environnement. Elle refuse le modèle de la vitrine ou du court‑termisme. Elle s’engage sur un tourisme qui profite à toutes et tous, qui renforce le lien entre visiteur·es et habitant·es, qui soutient l’économie locale sans sacrifier les ressources naturelles ni aggraver les inégalités.
Cette vision fait aujourd’hui de la Métropole de Lyon un modèle de tourisme durable reconnu en France et en Europe. Elle démontre qu’une autre attractivité est possible : résiliente, inclusive, créative. Une attractivité qui ne se contente pas d’attirer, mais qui construit, relie et engage.
Les écologistes (Vinciane Brunel et Benjamin Badouard Coprésident·e du groupe “Les Écologistes”)