Alliance sociale démocrate et progressiste - juillet 2025

  • Le MET'   n°55

Une Presqu’île apaisée : pour quoi, pour qui ?

En 2016, Marine Le Pen garantissait une « France apaisée ». Aujourd’hui, Gabriel Attal appelle à une « République ferme dans une France apaisée ». À Lyon, les écologistes de la Ville et de la Métropole s’emparent eux aussi de ce mot pour justifier leur projet de Zone à Trafic Limité (ZTL) sur la Presqu’île. Mais derrière cette notion d’ « apaisement », que reste-t-il vraiment ?
Réduire la place de la voiture et planter quelques arbres ne constitue pas un projet urbain digne de ce nom. La Presqu’île concentre habitants, commerces, institutions, culture et tourisme. Elle est un cœur vivant, complexe, stratégique. Elle mérite un plan global, co-construit, à la hauteur de ses enjeux. Ce n’est pas un décor végétalisé dont elle a besoin, mais d’une vision claire, ambitieuse et partagée.
Or, quel est le projet de Grégory Doucet et Bruno Bernard pour ce territoire ? Nul ne le sait. L’opacité règne, l’improvisation semble guider les décisions. Au lieu d’un horizon commun, les usagers de la Presqu’île découvrent, au fil des annonces, des mesures techniques, sans cap lisible.
Au-delà de la nécessaire compensation pour les commerçants impactés – comme cela avait été fait lors de la mise en service du C3 –, c’est d’une dynamique collective que la Presqu’île a besoin. Un avenir désirable, pas une simple mise à jour de la signalisation.
L’apaisement, oui. Mais avec méthode, ambition, et justice sociale. Pas comme un slogan, mais comme le fruit d’un vrai projet politique. 

Alliance sociale démocrate et progressiste (Fouziya Bouzerda (Co-Présidente), David Kimelfeld (Co-Président), Pierre Chambon, Izzet Doganel, Brigitte Jannot, Michel Le Faou, Catherine Panassier, Myriam Picot, Emilie Prost, Didier Vullierme)

Dernière mise à jour le 07 juillet 2025
Haut de page