Après 7 ans de travail et 4 ans de concertation, le PLU-H a été approuvé par le Conseil de la Métropole ce lundi 13 mai 2019. Il entrera en vigueur le 18 juin, pour 15 ans. Il distingue les zones qui doivent rester naturelles de celles constructibles et ce que l’on peut y construire : des habitations, des commerces et de l’artisanat, des industries, des bureaux etc. Zoom sur 4 décisions majeures.
Plus de nature en ville
Le nombre d’espaces boisés classés, ceux auxquels on ne peut absolument pas toucher, ni détruire ni construire, augmente de + 15 %.
Les espaces végétalisés à valoriser, ceux qui doivent impérativement être remplacés s'il sont amenés à disparaitre dans le cadre d'un projet urbain, bondissent de + 80 %.
Autre changement, dès que ce sera possible, les arbres seront plantés en pleine terre, sans dalle ou parking en dessous. Cela permet aux arbres de mieux s'enraciner et de devenir plus grand. Ils stockeront davantage de CO2 et apporteront alors plus de fraîcheur en centre-ville.
Plus de zones à protéger
De Décines à Givors, en passant par Saint-Cyr-au-Mont d’or et Caluire, de grandes zones qui auraient pu être construites seront préservées. Ces terrains deviendront des zones agricoles, des forêts ou des parcs.
Plus de place pour l’artisanat et l’industrie
Beaucoup de banques et d’assurances et pas un seul cordonnier dans votre quartier ? Pour remédier à cela, le PLU-H limite les constructions de bureaux en centre-ville, pour laisser la place à des artisans ou à de petites industries. Cette mesure concerne tout particulièrement les centre-villes très denses, comme Lyon et Villeurbanne par exemple. Objectifs : limiter les déplacements en voiture vers les zones périphériques où ces zones industrielles et artisanales sont souvent implantées. Et par la même occasion les émissions polluantes.
Plus de patrimoine classé
Le nouveau PLU-H identifie 1700 bâtiments protégés là où l'ancien PLU en comptait 450. Ces bâtiments sont répartis sur tout le territoire, par exemple, dans Vieux Lyon, dans les bourgs historiques du Dauphiné, du Mont d’Or ou du Franc lyonnais, dans les quartiers de faubourgs industriels, dans les quartiers des années 30, etc.
Chiffres-clés
- 750 hectares rendus à la nature = 6,5 fois le parc de la Tête d’or !
- 1765 hectares exclusivement pour les industriels et les artisans
- dont 713 à Lyon et Villeurbanne
- 1400 bâtiments patrimoniaux classés