Plan Nature : un budget doublé pour des actions très concrètes

Végétaliser les espaces publics, planter plus et mieux des arbres qui résisteront aux fortes chaleurs, protéger les espaces animales et végétales… Toutes les actions inscrites au plan nature répondent à un triple objectif : lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité et améliorer le quotidien des habitants avec la nature près de chez soi.

Réintroduire la nature en ville, c'est atténuer les effets dévastateurs du changement climatique pour le bien-être de tous. Le conseil métropolitain, rassemblé ce lundi 21 juin, a doublé le budget du précédent mandat pour que chaque grand lyonnais dispose d’un espace de nature près de chez lui. Quel que soit son lieu d'habitation.

Les îlots de chaleur urbains se multiplient, rendant la vie insupportable en période de forte chaleur. Notre politique de végétalisation et de protection des espaces naturels permettra d’améliorer le quotidien des habitants.

  • Bruno Bernard, Président de la Métropole de Lyon

Planter des forêts urbaines

Les arbres sont des alliés incontournables dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils font de l’ombre, absorbent les gaz à effet de serre et font baisser les températures. Les équipes de la Métropole ont déjà planté deux forêts urbaines en 2021, en choisissant des espèces capables de résister au changement climatique : des cèdres, des merisiers et des érables par exemple. La première forêt urbaine pousse à Saint-Priest, à proximité de l'aéroport de Bron. La deuxième sort de terre à Sathonay-Camp, dans le quartier Castellane. Une troisième sera plantée à Caluire cet hiver, dans le quartier de Saint-Clair.

Protéger les insectes pollinisateurs sauvages

80% des plantes sauvages et 84% des plantes cultivées dans la Métropole de Lyon dépendent de la pollinisation par les insectes. Pourtant, l’urbanisation et l’agriculture intensive à l'œuvre depuis 30 ans ont chassé les pollinisateurs sauvages de nos villes. Ils ont presque disparu des quartiers très denses où ils ne trouvent plus de nourriture.
Pour permettre le retour des abeilles, bourdons et autres insectes sauvages, la Métropole sème des prairies fleuries en zone urbaine : 12 parcelles ont déjà été ensemencées. Des fleurs éclosent sur d'anciennes friches industrielles, sur des terrains délaissés. Les prairies fleuries peuvent aussi s'installer provisoirement sur une parcelle inexploitée et constituer un refuge temporaire pour les insectes avant le démarrage d'un chantier.

Selon les scientifiques, les insectes pourraient totalement disparaître d’ici la fin du siècle. Si nous voulons échapper à ce qui serait une catastrophe, nous devons agir vite.

  • Pierre Athanaze, vice-président délégué à l’environnement de la Métropole de Lyon.

En complément, la Métropole développe des aides financières pour végétaliser les toitures. Les prairies et les toits végétalisés constituent autant d'îlots fleuris - et de réserves de nourriture pour les insectes pollinisateurs.

Végétaliser nos rues et nos quartiers

La nature près de chez soi passe aussi par la végétalisation, plus diffuse, des rues, des trottoirs et des places publiques. Dans les centres urbains, très construits, où les températures affichent 3 degrés de plus qu'en périphérie, les espaces végétalisés devront être présents dans tous les projets d’aménagement urbain. En effet, les arbres, les arbustes, les plantes et les bosquets de différentes hauteurs jouent un rôle de climatiseurs naturels et permettent d'atténuer le phénomène d'îlot de chaleur.

La Métropole replante donc des arbres le long des rues, comme sur le quai Sarrail à Lyon 6 cet hiver. Dès que c'est possible, les revêtements perméables seront privilégiés pour laisser les eaux de pluie s'infiltrer. À l'inverse, certains terrains déjà construits vont être désimperméabilisés : le bitume qui empêche l’eau de s’infiltrer sera remplacé par des matériaux perméables.

Les équipes de la Métropole s'attèlent aussi à la végétalisation des cours de collège. Les fortes chaleurs estivales sont un rappel à l'ordre : il est primordial de protéger les élèves en leur offrant des espaces rafraichis et ombragés dans les cours.

Pour compléter le dispositif, la Métropole va aussi mettre en place des aides financières pour accompagner les copropriétés qui veulent ramener de la verdure dans leurs espaces communs : plantation des cours d'immeubles, végétalisation des toitures, des murs aveugles, etc.

Nous agissons pour un autre urbanisme, pour sanctuariser les terres agricoles, préserver les espaces naturels, modifier, améliorer les projets en cours et ceux à venir.

  • Bruno Bernard, président de la Métropole

Créer des corridors écologiques

La continuité des espaces naturels permet aux espèces animales et végétales de circuler librement, de s’alimenter et de se reproduire. L'urbanisation intensive des dernières décennies a mis à mal cette continuité écologique dans la Métropole de Lyon : les routes, les places essentiellement minérales, les sols imperméabilisés, l'absence de verdure dans les projets de construction, mais aussi la pollution lumineuse sont autant de menaces pour la préservation de la biodiversité.
La restauration de ces "corridors écologiques" est aujourd'hui une priorité pour la Métropole. La Métropole a donc décidé de ne pas urbaniser certains terrains constructibles et de renforcer la protection des espaces naturels et agricoles. Elle va aussi supprimer les obstacles et créer des passages à faune, comme les tubes à chauves-souris au-dessus des autoroutes par exemple ou les tunnels à batraciens.

La nature, qui sera systématiquement présente dans les futurs projets de construction, est un maillon essentiel de cette continuité écologique.

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