C’est un bout de vie qui restera. Évidemment. Parce que porter la flamme olympique est un moment unique, pas le genre de chose qu’on fait tous les matins au saut du lit. Serge Alloisio va encadrer minutieusement cette photo, celle où il tient dans sa main droite la célèbre torche. Tout s’est passé mardi 15 mai, au stade de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales.
Serge Alloisio, est président du club d’escrime Les mousquetaires de Corbas depuis 2017. Mais son engagement auprès de la flamme s’est fait via une autre discipline sportive. « Je fais partie du comité régional Auvergne-Rhône-Alpes du pentathlon moderne. C’est à ce titre que la fédération française nous a contactés. J’ai été candidat pour porter la flamme avant d’être sélectionné. Pour un sportif comme moi qui pratique depuis plus de cinquante ans, porter le symbole olympique c’est un peu comme une consécration », note l’homme de 63 ans.
Un relais transmis à la championne olympique Perrine Laffont
Devant plusieurs milliers de spectateurs, il a présenté avec une délégation d’une vingtaine de personnes le pentathlon moderne, une épreuve inscrite aux Jeux olympiques depuis 1912.
« Escrime, natation, équitation et enfin course avec tir, comme le biathlon, ce sont les épreuves du pentathlon moderne. Nous avons donc présenté la discipline et chacun d’entre nous a porté la flamme sous forme de relais. Contrairement à un relayeur seul qui porte la flamme pendant 200 mètres, nous avons eu huit minutes, ce qui est énorme pour nous. Quand j’ai vu arriver la flamme ça été un moment très fort, assez grisant. On a ensuite transmis le relais à Perrine Laffont, championne olympique et championne du monde de ski de bosses, qui a fait ses études à Font-Romeu. »
Serge est reparti avec la tenue olympique et un anneau sur lequel est mentionné « Paris 2024, relayeur de la flamme. »