Au collège Chabroux, les élèves goûtent des recettes "antigaspi"

La Métropole de Lyon a organisé une journée de sensibilisation sur le gaspillage alimentaire au collège Chabroux de Villeurbanne. Un menu "antigaspi" et un quizz à la sortie de la cantine attendaient les élèves.

Près du self, dans la cour du collège flambant neuf, les élèves se pressent autour du stand dégustation proposé par l'association Récup et Gamelles, mandatée par la Métropole de Lyon. Pas étonnant : ce mardi 22 novembre, une animation autour du gaspillage alimentaire est organisée. Avec dégustation de pancakes à la clé !

Les pancakes sont faits à partir de chapelure de pain sec et les confitures viennent des fruits et légumes invendus par nos partenaires. On ne travaille qu'à partir d'aliments bio et non traités !

  • Matthias Chappuis, association Récup et Gamelles

Les gourmands sont invités à participer à un quizz sur le gaspillage alimentaire. Recyclage, compostage, démarche zéro déchet... Le jeu est un outil pour aborder ces problématiques grâce à des panneaux informatifs disposés dans la cour. "Même s'ils ont entre 10 et 12 ans, on les sent déjà très réceptifs : ces questions, ils se les posent déjà un peu à la maison", ajoute Matthias Chappuis.

Restes, épluchures et miettes de pain

Côté cantine, c'est un menu très largement "antigaspi" qui est servi pour accompagner ce jour-là. Sur les plateaux, aux côtés de la salade de pommes de terres, du riz au curry et du rougail saucisses (de volaille ou au seitan, végétarien), on a pu trouver :

  • des chips d'épluchures de pommes de terre ;
  • une verrine "jus detox" betterave gingembre, avec les restes de betterave de la salade de la veille ;
  • des rillettes de sardines sur toast grillé avec du pain sec ;
  • un crumble exotique à la chapelure, également réalisé avec les restes du pain.

En cuisine, le chef Rachid Becha a travaillé avec Récup et Gamelles pour confectionner le menu. Pour lui, l'antigaspi est une démarche logique et déjà appliquée sans modération pour les besoins de la cantine, qui nourrit environ 150 élèves avec du 100 % bio et 50 % local tous les jours.

"Un bon cuisinier doit savoir se servir des restes, d'abord pour réutiliser les aliments, mais aussi parce que c'est moins coûteux : c'est une solution à la fois écologique et raisonnable, qu'on peut tout aussi bien pratiquer chez soi"

  • Rachid Becha, chef cuisinier du collège Gilbert-Chabroux

À table, c'est un triomphe ! Gabriel, Camil, Angello, Louis, Aroune et les autres finissent tous leur assiette... et sont stupéfaits d'apprendre que dans leur vie précédente, ces délicieuses chips étaient de vulgaires épluchures de patates. "La cantine, c'est trop bien, explique Camil, on découvre de nouveaux aliments et les mélanges sont réussis !" La preuve : lui qui déteste la betterave, il a adoré son jus détox.

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