Donner le choix aux seniors pour leur logement

Fini le temps où le seul horizon était la maison de retraite. L’éventail pour se loger quand on vieillit est en pleine expansion. Avec notamment, un boom des solutions dites "alternatives".

Pour ouvrir le champ des possibles, la Métropole soutient l’habitat solidaire, partagé, intergénérationnel et inclusif… À cette fin, elle a lancé une Aide à la vie partagée. Jusqu’en 2029, 14 millions d’euros vont être consacrés à 42 projets qui abriteront 342 personnes âgées et 280 en situation de handicap.

De nouvelles façon d'habiter

Leur philosophie : lutter contre l’isolement en vivant ensemble tout en ayant son propre espace d’intimité. Il n’y aura pas de modèle unique. L’idée, c’est d’imaginer avec les futurs locataires un logement qui répond à leurs envies et à leurs besoins. Cela peut être une colocation, de l’habitat groupé dans un immeuble, des appartements proches avec un espace commun à proximité…

Certains fonctionnent déjà :

  • L’Habitat partagé des aînés dans le quartier des États-Unis à Lyon 8. Cinq logements sociaux y sont réservés à des personnes immigrées vieillissantes et isolées pour des colocations. Les 10 colocataires profitent d’un espace commun au centre social.
  • À Gerland, 21 personnes immigrées et 4 personnes handicapées vieillissantes partagent l’habitat regroupé de la Fondation Aralis : 25 T1 meublés et une salle d’activités partagée.
  • Vill’âge Feel Croix-Rousse réserve 24 T2 et T3 à des aînés dans un immeuble habité par des jeunes et des familles. L’espace collectif ? Il est au rez-de-chaussée, c’est le café solidaire Daddy.
  • À Caluire-et-Cuire, la Maison Sainte-Claire est partagée par 8 personnes âgées et 12 personnes sourdes et malentendantes.

D’autres sont en projet :

  • D'ici deux mois, à Limonest, la Maison de Blandine ouvrira les portes de ses 22 appartements pour personnes âgées, 4 studios pour étudiants et en commun un jardin, une cuisine, un salon et toit-terrasse.
  • En 2024, à Lyon 4, la Maison de la Diversité proposera 15 logements à 14 seniors et un étudiant, LGBTQ+. Le salon, l'espace d’activités, la chambre d’amis et la buanderie, tous partagés, seront ouverts aux habitants du quartier.

Des résidences dans l’air du temps

Les 63 résidences autonomie de la métropole cultivent aussi cet équilibre entre privé et collectif. Celles que l’on appelait logements-foyers, proposent de petits appartements privés qui ont tout d’un logement classique. Ce qui change ce sont les espaces collectifs : un restaurant, des services, une présence 24h/24 en cas de besoin et surtout, des activités. Leur objectif ? Ancrer fermement les locataires dans la vie de la cité et les aider à se maintenir en forme.

  • La résidence Barthélémy Buyer à Lyon 9, propose des ateliers mémoires, des ateliers bien-être et monte des projets avec une école Montessori et un lycée professionnel.
  • Même ouverture vers la jeunesse pour la résidence Simon Rousseau à Fontaines-sur-Saône, ouverte en 2019 juste à côté d’une crèche et d’une école de formation. La résidence organise aussi des conférences sur l’art, de l’activité physique, des actions pour la semaine bleue, ouverte à tous les seniors des environs.
  • Du côté de Saint-Fons, la résidence Les Cèdres mise sur l’innovation : des écrans tactiles et des bornes interactives sont à disposition dans les espaces communs ; une expérimentation « vélocognitif » a été menée pour allier activité physique et stimulation de la mémoire…
  • D’autres s’essayent, comme à Tassin-la-Demi-Lune, aux casques de réalité virtuelle ou encore à l’équithérapie.

Cerise sur le gâteau : 5 résidences autonomies de la métropole proposent aussi de l’hébergement temporaire, lorsque l’on a besoin d’un sas pour se remettre d’une hospitalisation avant de rentrer chez soi, ou quand les aidants ont besoin d’une pause.

Trouver un logement adapté à son besoin

Rester chez soi, le premier choix

8 aînés sur 10 souhaitent vieillir chez eux. Cela passe par l’adaptation du logement : élargir les ouvertures, motoriser les volets, installer une rampe d’accès, créer un chemin lumineux pour se repérer quand on se lève la nuit… Pour vous y retrouver, monter vos dossiers et construire votre projet, la Métropole finance Soliha. Avec son bus qui sillonne le territoire, l'association sensibilise et montre ce que l’on peut faire pour bien vieillir chez soi. Dans ses permanences, elle aide à construire le projet d’adaptation, à mobiliser les aides et apporte des conseils techniques. En moyenne, il faut compter 6 mois entre les devis, l’obtention des aides et la réalisation des travaux. N’attendez pas que ça devienne urgent !

04 37 28 70 20 - contact.69@soliha.fr

 

La bonne idée pour les personnes âgées isolées

Le service "Je veille sur mes parents"

Lorsque les proches sont géographiquement éloignés, pris par leur quotidien, que les contacts se réduisent, les visites à domicile du facteur permettent de rompre la solitude des personnes âgées. Une présence régulière, familière et rassurante qui joue sur la santé et le moral de nos aînés, soulage les aidants et rassure les familles. Le service payant « Je veille sur mes parents » est proposé par La Poste, 100 personnes y ont recours dans la Métropole. 0 800 000 011

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