Des forêts urbaines au cœur de la Métropole

Planter des arbres en ville, c'est bénéfique pour plusieurs raisons : lutte contre la pollution de l'air, rafraîchissement, biodiversité... On vous explique pourquoi cette idée de forêt urbaine se développe de plus en plus.

La Métropole de Lyon développe les forêts urbaines sur son territoire. Pour l'instant, il y en a trois :

  • La première, la plus importante, se situe à Saint-Priest, à proximité de l’A43 et de l’aéroport de Bron, sur les 2 hectares du lieu-dit « Poste aux chevaux », où quelques plantations existaient déjà. Érables, cèdres, merisiers, chênes… 2000 arbres et arbustes ont été plantés mi-mars.
  • La seconde est à Sathonay-Camp, dans un bassin de rétention d’eau, dans le quartier de la Castellane. Son originalité ? Cet « arboretum » à ciel ouvert, sorte de jardin botanique imaginé comme un espace paysager, abrite 107 espèces, toutes différentes. Elles ont été choisies, car elles peuvent résister au réchauffement climatique.
  • La troisième forêt urbaine est à Caluire et Cuire, dans le quartier Saint-Clair, non loin du périphérique, autour de l’héliport. La plantation d’arbustes a eu lieu et la zone sera encore davantage boisée l’hiver prochain.

Et d’ici l’hiver, la Métropole va étudier d’autres possibilités de création de forêts. Le long du périphérique et les abords des sorties de M6-M7 sont des pistes possibles. Des zones boisées existent déjà (Écully, Vinatier…) et pourraient être densifiées. La saison des plantations se déroule entre le 25 novembre et le 25 mars.

À quoi ça sert ?

La fonction d’un arbre est essentielle, à plus d’un titre. L'arbre est capable de capter le gaz carbonique C02 produit par l’homme et de le transformer en bois. En absorbant ce gaz à effet de serre, il lutte donc contre la pollution de l’air et contre le réchauffement climatique ! Autre effet positif : les arbres rafraîchissent la température, car leurs feuilles génèrent de l’évapotranspiration : de l’eau liquide renvoyée sous forme gazeuse dans l’atmosphère. En plus de l’ombre qu’ils génèrent, les arbres sont donc un climatiseur naturel de la ville et permettent de gagner de précieux degrés.

Pourquoi ne pas planter des arbres plus grands ?

Les risques pris en déplaçant des arbres déjà grands, et donc déjà bien implantés ailleurs, sont autrement plus importants : ils doivent recréer tout un système racinaire et leur survie est en jeu.

Il y a aussi une question de coût. Un petit plant de deux ans s’achète moins de 10 euros. Un arbre de plusieurs mètres coûte plusieurs milliers d’euros… Et en plus, c’est au cours de sa croissance que l’arbre absorbe le plus de gaz carbonique : une forêt urbaine en devenir, c’est un véritable aspirateur de gaz à effet de serre !

Les forêts plantées aujourd’hui vont mettre du temps avant de se développer…

Oui, il faut être patient et prendre son temps pour agir correctement. Par exemple, à Saint-Priest, chaque arbre planté bénéficie de 4 m2 de surface. Dans trois ou quatre ans, les arbres se toucheront les uns les autres. Et d’ici 10 ans, ils offriront des espaces frais et ombragés !

Ces forêts urbaines vont-elles s’implanter partout ?

Non, l’idée est plutôt de multiplier les opportunités pour qu’il y ait du végétal partout. En d’autres termes : la forêt urbaine est une nouvelle manière d’introduire de la nature en ville et vient en complément de tout ce qui existe déjà comme les prairies fleuries et les arbres d’alignement. L’objectif, c'est de transformer les villes, construites autour du minéral et de la voiture, et d'y amener plus d'espaces naturels.

Ces forêts seront-elles toujours là dans 25 ou 50 ans ?

C’est justement l’objectif : trouver des zones prêtes à les accueillir, avec un sol suffisamment préparé (c’est-à-dire vierge, bêché et aéré) dans lequel les arbres pourront planter leurs racines et grandir. Ces secteurs deviendront des zones boisées classées dans les futurs plans locaux d’urbanisme et d’habitat. Elles ne pourront ainsi plus changer de destination et seront donc toujours là dans 50 ans, à condition d’être bien entretenues : accompagnement à la pousse, arrosage, coupes…

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