Avant de participer à cette convention, quel regard portiez-vous sur la question climatique ?
Je crois que nous sommes tous conscients de la hausse des températures, on le vit au quotidien, c’est quand même assez visible. L’une des principales questions que je me pose, c’est : « en quoi sommes-nous responsables ? » Alors je n’ai pas hésité à m’inscrire, une manière d’être proactif sur un sujet qui nous touche tous.
Que retenez-vous de ces six mois de travail ?
Cela a été beaucoup plus facile que je ne le pensais. On était quand même plus d’une centaine, à venir d’horizons différents ; j’avais un peu d’appréhension sur le fait de travailler ensemble. Je suis donc agréablement surpris de la capacité du groupe à avancer malgré les désaccords. C’est très rassurant de constater qu’on arrive à des points de consensus sur un sujet qui peut être clivant. J’irai même encore plus loin : c’est encourageant sur nos capacités à gérer ensemble d’autres problématiques futures.
Ces temps d’échanges ont-ils fait évoluer vos idées ?
Je dirais que ça m’a conforté dans mes convictions. Cette convention n’était pas là pour éveiller des consciences mais pour nous projeter dans l’avenir, tout en imaginant les priorités sociétales face à ce dérèglement climatique. Le but n’était pas de nous culpabiliser mais de définir les priorités. C’était un travail de projection plus que d’introspection.
Votre implication a-t-elle fait réagir autour de vous ?
Il y a eu des réactions dans mon entourage bien sûr. On réagit selon nos habitudes : je pense par exemple à ceux qui prennent les transports, à ceux qui pratiquent une activité sportive et encore aux ouvriers qui travaillent dehors… Finalement, les discussions sont les mêmes qu’avec les membres de la convention. Il faut alors regarder autour de soi et ne pas se concentrer uniquement sur son quotidien. Est-ce que ça fait avancer ? Je ne sais pas, mais ça fait réfléchir, c’est certain !
Êtes-vous satisfait du rendu ?
Je suis assez réaliste sur l’avis rendu. Personne ne s’y reconnaît à 100 % et en même temps chacun s’y retrouve un peu. L’idée n’est pas d’être d’accord avec soi-même, mais bien de retranscrire un avis collectif. Et en cela, je suis satisfait.