
Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à cette convention ?
Je vais être honnête : j’y suis allé parce qu’il y avait une rétribution financière. Et aussi parce que j’ai du temps, je suis retraité. L’implication nécessitait une présence durant cinq week-ends, du vendredi soir au samedi en fin de journée.
Quelles ont été vos premières impressions ?
Dès le premier jour, j’ai réalisé et pris conscience de l’ampleur du travail à fournir. Sincèrement, on a tous pris une grosse claque ! Au départ, je ne suis pas du tout “écolo”. C’est quand on a commencé à aborder le sujet climatique depuis un angle social que j’ai commencé à accrocher. Quant au travail en groupe, je ne voyais pas trop l’intérêt. Autant vous dire que dès le premier soir, j’avais compris !
Vous dites ne pas avoir de sensibilité écologique et pourtant dès le premier jour vous accrochez ?
Sincèrement, au départ je me suis dit « on n’y arrivera jamais ». En fait, on était tous motivés. J’ai découvert un groupe de travail très représentatif, un peu comme une mini métropole, de tous les territoires, de tous les âges, il y avait même des jeunes de 16 ans, et des opinions politiques différentes. On a commencé à 105 et on a fini à 105, c’est quand même révélateur.
Comment expliquez-vous cet intérêt nouveau ?
La qualité de l’organisation et des intervenants. Cinq minutes après la fin des travaux, je me suis dit c’est extraordinaire. Aujourd’hui je continue, puisque je suis maintenant porte‑parole de la convention pour le suivi. Au départ, je me suis dit qu’on allait parler de fleurs, de pâquerettes, mais le dérèglement climatique c’est bien plus que cela. En fait, on parle de femmes et d’hommes.
Quelles sont vos attentes désormais ?
Que tout cela soit suivi de faits, que cet avis citoyen soit respecté et qu’on aille vite parce qu’il y a urgence. À titre personnel, j’ai cheminé. Par exemple, je prends les transports en commun plus souvent. Ça peut faire sourire, mais c’est une succession de petites initiatives qui nous feront évoluer. L’enjeu autour du climat, c’est aussi de retrouver un esprit collectif. Et s’il faut aller dans les communes à la rencontre d’élus ou d’habitants pour expliquer tout ça, on le fera.