Comment percevez-vous l’évolution du climat ?
Pour donner un exemple concret, je vis dans un immeuble assez récent qui est très mal isolé, avec des murs en placo. Dans l’appartement de ma mère, qui vit elle aussi dans un immeuble, mais dont la construction est plus ancienne, il fait moins chaud l’été. Franchement, ça devient invivable avec un thermostat bloqué à 34 degrés lors des épisodes de fortes chaleurs. Alors oui, ils construisent vite mais pour le confort, ce n’est pas ça.
Avant de participer à cette convention, vous impliquiez-vous dans des actions en faveur de l’environnement ?
À une petite échelle oui. Avec mes enfants, on fait partie de la maison des associations Boris-Vian. On cultive notre propre potager, on a créé une maison des abeilles et des nichoirs pour les oiseaux ou encore pour les chauves-souris.
Comment avez-vous vécu ces cinq week‑ends de travail ?
J’ai beaucoup aimé la diversité des profils, des gens que je n’aurais pas croisés dans mon quotidien. Grâce aux groupes thématiques, chacun a pu s’exprimer librement. C’était quand même plus facile que de prendre la parole avec un micro devant une centaine de personnes. J’étais dans le groupe « activités et lieux de vie ». On a abordé la question des loisirs et des activités extra-scolaires, évoqué des lieux comme les écoles, les cinémas et les médiathèques, sans oublier, bien sûr, les transports.
Qu’est-il ressorti de ces groupes de travail ?
Qu’il fallait continuer de vivre même en cas de chaleur extrême. Si l’Espagne y arrive, il n’y a pas de raison que nous n’en soyons pas capables. Certains ont évoqué l’idée de fermer les écoles, d’autres de se confiner… Or, on sait très bien qu’un confinement n’est pas la solution. On ne va pas s’arrêter de vivre.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette convention ?
Malgré nos parcours de vie différents, des professions très diverses – de la mère au foyer jusqu’au chef d’entreprise –, on a trouvé un terrain d’entente. On sait que sans cette convention on ne se serait jamais croisés et pourtant on y est arrivé. Je réalise aussi avec plaisir que le pays n’est peut-être pas aussi fracturé que ça. Tout cela est positif.
Quelle serait la mesure immédiate que vous souhaiteriez voir appliquée ?
En cas d’épisodes de canicule, j’aimerais tout d’abord que les transports en commun soient maintenus et climatisés et que les arrêts de bus soient équipés d’abris pour nous protéger du soleil. Je sais très bien que la climatisation n’est pas idéale mais comment faire autrement dans une situation d’urgence ? Dans nos priorités, on a par exemple évoqué la mise en place d’un réseau de lieux frais accessibles à tous, qu’ils soient publics ou privés.