
Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à cette convention sur le climat ?
Quand j’ai eu cette opportunité, j’ai tout de suite été emballé. Je suis sensible à l’environnement, je trouve que les bornes à compost en ville sont une très bonne initiative, je fais le tri… Sans oublier que la rémunération était intéressante, je ne le cache pas.
Quel regard portez-vous sur le dérèglement climatique ?
Je vis seul dans un appartement, je suis directement impacté par les épisodes de chaleur en ville, fait récurrent aujourd’hui. C’est un sujet dont je parle beaucoup avec mes filles et mon petit-fils de 24 ans. C’est une problématique qu’on ne peut plus éluder.
Comment se sont déroulés ces cinq week‑ends de travail ?
Cela a été un vrai bonheur. Les discussions entre nous ont été très riches. Je ne me suis jamais ennuyé dans les groupes de travail. On n’était pas toujours d’accord, mais c’est toujours resté cordial. C’était un peu comme une micro France, avec des gens de tous bords politiques, de conditions sociales et d’origines religieuses différentes. Tout le monde a participé et a pu donner son avis.
Que retenez-vous de ces échanges ?
Sincèrement, ce fut bénéfique. Entre les week-ends de travail, on a maintenu un contact régulier entre nous. Après la journée du samedi, je rentrais chez moi épuisé, c’était vraiment intense et constructif. Maintenant que c’est terminé, il y a comme un manque.
Quelles sont vos espoirs après cette convention ?
J’espère de tout cœur que nos attentes seront mises en place, tout en étant sceptique. Je sais que ces démarches sont toujours longues à se concrétiser, car le temps politique est lent. Je souhaite d’ailleurs être au courant de la suite : où est-ce qu’on en est, qu’est-ce qui a été fait et pas fait ? On doit rester vigilant.
Si vous deviez établir un avant et un après cette convention, que diriez-vous ?
J’étais conscient des enjeux climatiques mais, six mois plus tard, je suis conforté dans l’idée que je me faisais de l’urgence dans laquelle nous sommes. Maintenant, ce qui m’intéresse, c’est : qu’est-ce qu’on fait concrètement ? Je sens une réelle volonté politique. De toute façon, la question n’est plus celle d’un débat entre ceux qui croient au dérèglement climatique et ceux qui n’y croient pas. Ça arrive, il fait de plus en plus chaud. Maintenant il faut agir !