
Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette convention ?
J’ai des enfants et je suis de plus en plus inquiet pour leur avenir. Chaque été dans la métropole, les canicules deviennent plus intenses, plus longues et on sent bien que ce n’est plus une exception mais une nouvelle réalité. C’est difficile de rester spectateur.
Vous impliquez-vous à titre personnel sur ce sujet ?
J’ai essayé de faire des gestes au quotidien, mais je sentais que ça ne suffisait plus. Avoir la chance de participer à cet évènement citoyen, c’était une manière concrète de m’impliquer, de mieux comprendre les enjeux et surtout de contribuer, à ma mesure, à faire bouger les choses. On ne peut pas tout changer seul, mais ensemble, on peut peser un peu plus. Et je veux pouvoir dire à mes enfants que j’ai fait ma part.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Le travail en commission a été vraiment intense. Parfois les idées n’étaient pas compatibles, mais la plupart du temps il s’agissait plutôt de déterminer où placer le curseur entre les actions individuelles et les actions collectives. J’ai d’excellents souvenirs de ces échanges, j’ai eu le sentiment d’appartenir à un collectif de citoyens qui était à l’image de notre métropole.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Les équipes qui ont organisé ces week-ends de réflexion ont accompli un travail incroyable. Entre les interventions de chercheurs et de responsables politiques, les déplacements pour aller à la rencontre des acteurs locaux (organisateurs de festivals, entreprises, collectivités…), ils ont vraiment su nous fournir de la matière pour réfléchir aux problématiques liées à la chaleur. Je retiens aussi l’investissement de chacun, en tant que citoyen et acteur de notre métropole, pour la faire évoluer.
Et maintenant, quelles sont vos attentes ?
Il reste le plus compliqué : faire en sorte que notre message soit diffusé le plus largement possible. Que les femmes et les hommes politiques se l’approprient et proposent des solutions concrètes pour le mettre en œuvre. À chaque nouvelle canicule, nous pourrons alors observer si nos propositions ont bien été prises en compte. Par exemple, la possibilité de se déplacer en transports en commun même en période de forte chaleur, les pistes pour accompagner la rénovation énergétique des bâtiments, les adaptations nécessaires dans le monde de l’entreprise afin de ne pas oublier les travailleurs exposés à des conditions extrêmes, etc.