
Quel est votre intérêt pour les questions liées au climat ?
Je m’informe sur l’évolution, peut-être pas suffisamment, mais je prête une attention particulière au sujet. Et je suis aussi inquiet pour la suite. Déjà, dans les années 1980, on parlait de réchauffement climatique tout en nous disant que la technique apporterait des solutions. Je faisais donc partie des climato-optimistes et roulais en 4x4. Force est de constater qu’on y est…
Avez-vous repensé votre quotidien ?
Oui, j’ai changé mon fusil d’épaule. J’ai d’abord eu une première voiture hybride avant de passer à l’électrique. J’ai beaucoup investi, notamment dans notre maison. Alors qu’il y a 20 ans je consommais environ 20 000 kilowattheures, je suis passé aujourd’hui à 5 000. Et ma consommation va encore diminuer avec l’installation prochaine de panneaux solaires. Je suis conscient de pouvoir le faire parce que je suis un cadre à la retraite relativement aisé. Je sais que tout le monde ne peut pas faire de tels investissements.
Quel regard portez-vous sur cette convention métropolitaine ?
Au début, je ne savais pas trop ce qu’on attendait de moi et, pour être honnête, j’étais assez dubitatif après le premier week-end.
J’ai mis du temps à comprendre ce que la Métropole attendait de nous. J’ai ensuite vu l’intérêt de ces échanges, entre curiosité et envie d’être utile. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai accepté d’être porte-parole. J’ai assisté à des discussions passionnées, avec des désaccords et des convictions politiques opposées. J’ai tout de même senti qu’on voulait nous emmener vers plus de solidarité. Ce n’était pas inintéressant mais on sentait la couleur politique.
Que retenez-vous de ces cinq week‑ends d’échanges ?
J’étais conscient du réchauffement climatique mais je ne le voyais pas vraiment. J’habite dans une villa avec piscine, j’ai une pompe à chaleur réversible qui fait du frais en été, j’ai des arbres autour de moi… Je ne peux pas dire que je souffre de la chaleur, je ne peux que l’imaginer. Le contact avec d’autres personnes qui n’ont pas ma chance m’a ouvert les yeux.
Quelles sont vos attentes après cette convention ?
Nous avons émis un avis qui n’a pas force de loi. Les politiques en feront ce qu’ils en veulent. C’est certain qu’on enfonce des portes ouvertes mais ce n’est pas une raison pour ne pas le faire, parce qu’il y a urgence. J’espère donc que tous les groupes politiques de la collectivité se sentiront concernés et que la priorité sera de lutter contre le réchauffement en préparant l’avenir.