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Progressistes et républicains - février 2024

Le MET' n°40

Logement : les mesures annoncées ne sont ni un plan ni d’urgence


Alors que tout le secteur du logement est en crise et que les Grands Lyonnais connaissent de plus en plus de difficultés à se loger, le Président de la Métropole a présenté en décembre son plan d’urgence pour le logement. Nous ne méconnaissons pas les énormes difficultés que connait le secteur, mais force est de constater que, comparativement, de nombreuses métropoles ont lancé antérieurement leur plan d’urgence avec des moyens bien plus conséquents :

Montpellier : 500 000 habitants : 20 M€

Nantes : 670 000 habitants : 20 M€

Toulouse : 800 000 habitants : 32 M€

Lyon : 1 420 000 habitants : seulement 10 M€

En réalité la majorité se contente de redéployer les crédits qu’elle n’a pas pu consommer faute de projets. Nous ne reviendrons pas sur ses promesses intenables de début de mandat de 6000 nouveaux logements sociaux par an. Mais nous voyons bien in fine que ce n’est qu’un jeu de vases communicants. Ce plan ne comprend finalement qu’une mesure, exiger des bailleurs sociaux qu’ils rachètent des logements en accession pour les transformer en logement locatif social. C’est un choix qui va transformer des programmes conçus pour la mixité sociale en programmes purement sociaux au risque de recréer des effets de ghettoïsation. D’autre part en se concentrant uniquement sur le logement locatif social ces annonces oublient une grande part de nos concitoyens.

À contrario, nous proposons une stratégie qui traite à la fois le logement social mais aussi l’accession à la propriété, notamment en direction des primo accédants, en s’appuyant sur 3 propositions :

– Créer un Prêt à Taux Zéro Métropolitain adossé à celui de l’État.

– Encourager les communes à construire en aidant celles qui atteignent leurs objectifs à réaliser les équipements répondant à l’accroissement de leur population.

– Revoir la péréquation financière entre le logement privé et le logement social afin de respecter les objectifs de mixité sociale sans bouleverser les projets.

Face à cette crise, il est urgent de dépasser les postures et de construire une véritable réponse pragmatique et unitaire.

 

Progressistes et républicains