Énergie

La Métropole de Lyon est un échelon pertinent pour intégrer les dimensions économiques, sociales, techniques et financières liées à l'énergie. Elle se positionne en tant qu'acteur de son futur énergétique : sobre, efficace et renouvelable. 

 

La Métropole de Lyon dispose de nombreux leviers pour s'engager dans la transition énergétique. Le champ de ses responsabilités s'étend :

  • à la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion des réseaux de chaleur et de froid urbains,
  • aux concessions de la distribution publique d'électricité et de gaz.

En tant qu'autorité organisatrice de l'énergie, la Métropole de Lyon a adopté en mai 2019 un outil de planification de la production, de la distribution et de la consommation des énergies sur son territoire : le Schéma directeur des énergies (SDE).

Dans le même temps, la Métropole poursuit ses actions en matière de :

  • maîtrise de la demande en énergie,
  • développement des énergies renouvelables.

Pour faciliter et accélérer ces actions, la Métropole s’appuie sur de nombreux partenaires (communes, associations, citoyens, énergéticiens, bureaux d’étude, bailleurs, institutions et entreprises…).

La loi sur la Transition énergétique pour la Croissance verte du 17 août 2015 confirme et renforce le rôle de la Métropole, notamment en faveur de la rénovation énergétique des logements, des transports, du recyclage des déchets et de la production d'énergies renouvelables.

Pour définir sa stratégie de transition énergétique à l’horizon 2030, la Métropole a adopté en mai 2019, après 5 années d’étude, son Schéma directeur des énergies. Cet outil permet de connaître la production et la consommation d’énergie à l’échelle du territoire et de planifier leurs évolutions. Il s’agit aussi d’organiser les réseaux et les installations de production pour aboutir à un système énergétique plus durable.

Avec ce nouvel outil, la Métropole de Lyon définit le cadre stratégique de la politique publique de transition énergétique. Celle-ci vise à réduire les consommations d’énergie et à augmenter la production d’énergies renouvelables et de récupération, deux leviers déterminants pour atteindre l’objectif crucial de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Métropole de Lyon s’appuie pour cela sur ses compétences et politiques publiques, au premier rang desquelles les politiques de l’habitat et du logement, du développement économique, de la mobilité des personnes et des biens, du développement urbain ou encore du cycle de l’eau et des déchets.

Le Schéma directeur des énergies constitue la partie atténuation du Plan climat air énergie territorial.

Retour sur l’élaboration du Schéma directeur des énergies (SDE)

Le SDE a été construit de manière participative autour de trois grandes étapes :

  • Le diagnostic quantitatif et qualitatif qui a permis de construire un état des lieux énergétique fin
  • La scénarisation et le choix d’un scénario. Quatre orientations majeures ont permis d’explorer la diversité de futurs possibles. Les objectifs ont été fixés en s’appuyant sur la connaissance du territoire, les retours d’expérience des différents projets et l’expertise des acteurs locaux et des services.
  • La conception d’un plan d’actions permettant d’atteindre les objectifs retenus. 125 actions ont été co-construites en lien avec les différentes politiques publiques de la Métropole.

Les objectifs retenus

-20% de consommation d'énergie d'ici 2020 par rapport à 2013

17% d'énergies renouvelables et de récupération dans la part des consommations métropolitaines d'ici 2030, soit un taux de croissance de 100%

-20% et 17% pour atteindre :
-43% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2000

À télécharger

Les réseaux de chaleur ou de froid urbains sont des réseaux publics de chauffage ou de climatisation collectifs. Des quartiers entiers de l'agglomération sont concernés historiquement par ce type de chauffage à Bron, Givors, 6 arrondissements de Lyon, Rillieux-la-Pape, Sathonay-Camp, Fontaines-sur-Saône, la Tour-de-Salvagny, Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Villeurbanne. Des développements importants ont été réalisés ces dernières années pour desservir de nouvelles communes : Caluire, Saint-Fons, Lyon 4, Champagne-au-Mont-d’Or, Écully. Ces réseaux utilisent majoritairement des énergies renouvelables pour produire du froid et de la chaleur ; en cela ce sont des outils puissants de diffusion des énergies renouvelables et de récupération.

Consulter la carte des réseaux de chaleur et de froid urbain dans la Métropole de Lyon (pdf - 470 Ko)

La liste des sites internet des gestionnaires des réseaux de chaleur sur le territoire de la Métropole de Lyon :

Le service public national pour faciliter votre raccordement au réseau de chaleur :

France Chaleur Urbaine

Le classement des réseaux de chaleur urbain : obligation de raccordement

Depuis le 1er juillet 2023, certains bâtiments situés à proximité d’un réseau de chaleur sont dans l’obligation de s’y raccorder. Cela concerne notamment les bâtiments neufs, les extensions de bâtiment et en cas de remplacements d’installation de chauffage. Pour en savoir plus sur cette obligation et sur les dérogations possibles, vous trouverez les informations utiles via les liens suivants :

Qu'est-ce qu'un réseau de chaleur urbain ?

Les réseaux de chaleur transportent, dans des canalisations enterrées, de l’eau chaude entre 80 et 120 °C. Cette eau chaude circule depuis les chaufferies centrales jusqu’au pied des immeubles desservis pour les alimenter en énergie thermique nécessaire au chauffage et à l’eau chaude sanitaire.

On estime à 109 000 équivalent-logements le nombre de ménages connectés en 2022 aux réseaux de chaleur sur la Métropole de Lyon. Environ 66% de l'énergie mobilisée dans ces réseaux est issue des énergies renouvelables grâce à la valorisation des déchets et aux chaufferies bois.

La Métropole s’est fixé comme objectif, dans son Schéma directeur des énergies, d’atteindre 200 000 logements raccordés en 2030.

Qu'est-ce qu'un réseau de froid urbain ?

Les réseaux de froid transportent, de la même manière, de l’eau froide entre 5°C et 12°C. Cette eau froide circule depuis l’installation de production de froid jusqu’au pied des immeubles desservis pour les alimenter en énergie frigorifique nécessaire à la climatisation des locaux ou des équipements industriels.

Une installation collective de production de froid utilise de l'électricité, avec l'avantage d'avoir un meilleur rendement que les installations individuelles.

1 million de m² de locaux sont raccordés au réseau de froid dans l'agglomération. C'est le cas par exemple du centre commercial de la Part-Dieu, de la bibliothèque municipale de Lyon, de l'Hôtel de la Métropole de Lyon... En 2030, 2,7 millions de m² de locaux pourraient être desservis par le réseau de froid urbain.

La Métropole de Lyon est responsable de la distribution publique d'électricité et de gaz. Elle est propriétaire des réseaux et concède leur exploitation à Enedis et GRDF via des contrats de concession. Ces réseaux sont les chemins de passage obligés des différents fournisseurs d'énergie. La Métropole de Lyon est aussi responsable de la fourniture d’électricité aux tarifs réglementés de vente, qu’elle délègue à EDF.

Les contrats de concession définissent les exigences de qualité de service, d'entretien et de développement des réseaux. Encadrés nationalement, ils peuvent être adaptés localement pour mieux répondre aux enjeux du territoire.

La Métropole de Lyon gère en direct ces contrats sur le territoire de Lyon et a confié cette mission au Syndicat de gestion des énergies de la région lyonnaise (SIGERLy), dont elle est membre, pour les autres communes du territoire. 

La gestion des trois types de réseaux (gaz, électricité et chaleur) au sein de la Métropole permettra de développer une capacité de planification territoriale de l'énergie à travers la réalisation du Schéma directeur des énergies, de façon à mettre en cohérence le développement urbain et l'approvisionnement énergétique.

La maîtrise de la demande en énergie consiste à accompagner les réductions de consommations d'énergie que ce soit auprès des particuliers, des entreprises ou des acteurs publics.

Pour cela, on s'attache à travailler sur la performance énergétique des bâtiments - l'éco-rénovation - et sur l’efficacité des réseaux de distribution de l’énergie.

Mais il s'agit également de faire évoluer les comportements des individus vers la sobriété, de lutter contre la précarité énergétique et réduire les factures, sans pour autant renoncer aux besoins fondamentaux et nécessaires à l'activité de chacun.

La Métropole participe au financement de l’agence locale de l’énergie et du climat (ALEC). Cette association accompagne les ménages, les salariés du tertiaire, les écoles primaires mais aussi les bailleurs sociaux vers une réduction de la consommation d'énergie, notamment via des défis (déclics énergie, bureaux à énergie positive, défi class' énergie).

La Métropole finance également Unis-Cité, dont les volontaires en service civique sont formés aux éco-gestes pour sensibiliser les habitants et les salariés des bureaux.

Enfin, elle expérimente des méthodes d’accompagnement des citoyens à l’adoption de pratiques plus sobres en énergie, tant au niveau de l’habitat que du tertiaire, pour atteindre les objectifs fixés par le Schéma directeur des énergies : 80 000 ménage et 150 000 salariés accompagnés d’ici 2030.

Cette démarche de réduction des consommations d'énergie implique la mobilisation de tous. La stratégie de maîtrise de la demande en énergie appelle une co-construction par l’ensemble des acteurs, animée dès 2020 par la Métropole.

La Métropole de Lyon cherche à faciliter et accélérer l’ensemble de ses actions pour accompagner la transition énergétique grâce aux données. De la même manière, elle souhaite permettre à chacun (citoyens, communes, gestionnaires de bâtiment, entreprises, etc.) d’utiliser ses données pour diminuer son impact environnemental et optimiser ses consommations, tout en garantissant leur sécurité et leur confidentialité.

Elle s’appuie pour cela sur les compteurs communicants déployés sur l’ensemble des réseaux (électricité, gaz, chaleur, eau) et sur les démonstrateurs du territoire qui permettent de tester de nouveaux outils. Au travers du projet Lyon Living Lab Energie, l’objectif de la Métropole est de déployer à grande échelle ces outils pour permettre au plus grand nombre d’en bénéficier, tout en donnant aux consommateurs le contrôle sur leurs données.

Le développement des Énergies Renouvelables (EnR) consiste à rechercher et promouvoir les sources d'énergies renouvelables sur le territoire :

  • Favoriser le développement des Énergies Renouvelables et de Récupération (EnR&R) en aidant les collectivités territoriales, entreprises, promoteurs, aménageurs, associations et bailleurs sociaux qui souhaitent installer une chaufferie bois, du solaire thermique, de la géothermie ou un réseau de chaleur.
  • Poursuivre les projets de valorisation des déchets :
    • via les usines d'incinération où la chaleur produite est récupérée puis transférée aux réseaux de chaleur,
    • via les stations d'épurations : les boues produites lors de la dégradation des matières organiques contenues dans les eaux d'assainissement sont transformées en méthane pour pouvoir être réinjectées dans le réseau de gaz (c’est le cas de la station d’épuration de la Feyssine à Villeurbanne).
  • Accompagner la structuration de la filière bois et développer l’utilisation de la biomasse dans les réseaux de chaleur et les chaufferies collectives.
  • Etudier les possibilités de récupération de chaleur industrielle, comme dans la Vallée de la Chimie par exemple, pour la valoriser vers d’autres industriels ou vers les réseaux de chaleur urbains.
  • Développer la consommation du biométhane produit par méthanisation sur le territoire, notamment pour les véhicules fonctionnant au biogaz : cette solution de mobilité est neutre en émission de CO2 et respectueuse de l’environnement (pas de particules, très peu d'oxydes d'azote (NOx)).
  • Développer les filières solaires : 
    • En produisant de l’énergie photovoltaïque sur les toitures, les parkings, les terrains pollués…
    • En produisant de l’énergie thermique pour la production d’eau chaude sanitaire et pour contribuer au chauffage.
  • Étudier plus finement les autres potentiels d’énergie renouvelables : géothermie, éolien…

La diversification du mix énergétique dans les transports pour proposer des alternatives moins polluantes répondant aux différents usages est un enjeu qui se situe au croisement de la politique énergétique et de la mobilité.

Cela passe notamment par la mise en place d'un plan de déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques et hybrides à horizon 2020 sur les espaces publics et par le soutien à l'émergence des nouvelles filières tel que les véhicules au gaz naturel (GNV).